L’office centrale de Répression du Trafic Illicite des Stupéfiants (OCRTIS) a procédé le lundi 12 décembre 2022, au cours d’un point de presse, à la présentation d’un (1) individu en possession de 52 boulettes de cocaïne d’un poids de 1, 084 Kilogramme et un autre à l’heure même de ce point de presse en possession de 20 boulettes d’héroïne d’un poids de 433 grammes, saisie à Arlit. Les deux saisies d’une valeur de 62.414.908 FCFA.
Selon les explications de la commissaire Nana Aichatou Ousmane Bako, c’était lors de la fouille d’un bus de transport voyageurs à l’entrée d’Arlit, en provenance d’Agadez, que les agents de l’office Central de répression du trafic illicite des stupéfiants (OCRTIS) en service à l’antenne départementale d’Arlit ont ciblé un passager de nationalité nigériane aux comportements suspects.
L’incohérence de ses réponses aux questions qui lui ont été posées a conduit les enquêteurs à recourir à une expertise médicale qui a révélé la présence d’un corps étranger dans son estomac. L’absorption d’un produit laxatif qui a été prescrit l’a conduit à expulser en vingt-quatre heures 52 boulettes contenant une substance blanchâtre d’un poids total de 1,084kg.
Les tests de présomption effectuée sur un échantillon de la substance incriminée mettent en évidence la présence de la cocaïne. Ces résultats ont été confirmés au laboratoire de la police Technique et Scientifique saisi à cet effet. Pour passer inaperçu, le suspect qui est à son deuxième passage a choisi un mode opératoire tout aussi ingénieux qu’inhabituel. Ainsi, il a conditionné la drogue dans des préservatifs enrôlés de ruban adhésif transparent avant de l’ingérer à partir d’un hôtel du Nigeria pour l’acheminer à Tamanrasset en Algérie en passant par Konni, Agadez et Arlit.
Pendant que nous prenons ce point de presse, une deuxième personne transportant 20 boulettes d’héroïne d’un poids de 433 grammes vient d’être arrêtée par l’antenne OCRTIS d’Arlit. Il s’agit également d’un nigérien du même profil avec la même mode opératoire ayant quitté le Benin pour se rendre à Tamanrasset en Algérie.
Des dispositions sont déjà prises pour son déferrement devant le tribunal compètent. Selon Nana Aichatou Ousmane Bako, ces saisies et bien d’autres effectuées récemment à Arlit confortent le constat que la région d’Agadez demeure une zone de trafic et de transit de drogue vers certains pays magrébins. La valeur marchande des deux saisies cumulées est estimée à environ 64 .414.908 FCFA.
Ce prix pourrait être quadruplé lorsque la drogue est couplée, c’est à dire mélangée à d’autres produits, a-t-elle précisé. Nana Aichatou Bako devait aussi préciser que l’utilisation de mules qui sont des personnes payées pour transporter de la drogue dans leur corps, complexifie la lutte contre la drogue au Niger par voie terrestre.
Le recours par les trafiquants à ce mode opératoire connu des services répressifs, démontre les difficultés qu’ils éprouvent dans l’utilisation du vecteur aérien. Face à cette menace, à ce titre, l’OCRTIS appelle les populations à une vigilance et une collaboration accrue afin de lutter efficacement contre le trafic de drogue au Niger.
RAMATOU OUMAR LABARAN