« Je disais hier dans un de mes posts que la paix, certains de nos concitoyens en ont besoin mais pas en tant qu’opposants. L’insécurité actuelle, c’est le commerce dans lequel ils ont investi tout leur capital politique. Ils misent sur la permanence, et surtout l’aggravation de cette insécurité pour espérer recueillir ce qu’ils considèrent comme le dividende de leurs investissements, en termes politiques.
Évidemment, dans cette posture devenue désormais la leur, la sécurité au front de nos FDS ne les intéresse pas. Elle est surtout ce qu’ils souhaitent le moins. Ce n’est donc pas un fait du hasard, s’ils n’ont d’ailleurs jamais pris une seule minute pour les applaudir en cas de victoire. Mais ils ont tout le temps commenté avec une joie à peine déguisée les moments difficiles, disons les moments qui leur permettent de compter des morts, sinon de jubiler au fond, face à des situations qu’ils pensent jouer en leur faveur, suivant leur logique d’agenda.
Dans cette histoire d’embuscade, c’est bien la témérité, le courage, le réflexe de lions de notre armée qui est à saluer, en plus de la prière pour le repos éternel des âmes de nos frères, qui ont fait le sacrifice ultime pour nous chercher cette paix collective dont le Sahel a tant besoin, mais aussi pour un prompt rétablissement à nos blessés.
L’effet de surprise n’a pas empêché au résultat d’être invariablement le même pour le cas de nos hommes : des dizaines de terroristes ont laissé leur peau sur le front, dans un combat qu’ils ont eux-mêmes conçu et imposé à un lieu et un moment que nos militaires n’avaient pas choisi. Oui, c’est bien sous cet angle que ressort toute la vaillance de notre armée. Et c’est un réflexe de faibles de se demander où se trouveraient les militaires français ou de quelque nationalité que ce soit, au moment des faits.
C’est d’une armée que nous disposons et je crois savoir que les autorités actuelles de ce pays, plus conscientes que jamais de cette réalité, n’ont jamais jugé nécessaire d’avoir des hommes étrangers au sol pour défendre notre territoire. Elles savent que nos hommes en sont largement capables et l’épisode d’Intagamèye le 10 février dernier n’a fait que confirmer encore une fois, ce que les populations du Sahel savent déjà.
Le Niger, par la force de la foi, en ce qu’il vaut, par ses hommes et ses femmes qui ne désistent point, par ses autorités qui sont loin de croire à une paix définitivement acquise, en dépit de l’accalmie relative de ces derniers mois restera toujours le cimetière des forces du mal. Et pour preuve, l’attaque du 10 février s’était produite sur une unité en patrouille, donc d’avance proactive mais jamais attentiste.
Encore une fois, les évènements confirment toujours que si le Sahel garde encore son souffle, c’est bien grâce à notre pays, le Niger qui sert toujours de tampon dans cette situation sécuritaire. Qu’Allah protège davantage notre peuple. Ameen !!! »
ASMANE SAADOU