L’éducation, une question à l’honneur au Niger
La rencontre du président de la République et le ministère de l’éducation nationale tenue, le 19 décembre 2022 en présence du Premier ministre et des ministres en charge de l’éducation, outre qu’elle se situe dans le sillage des rencontres précédentes d’échanges sur les grandes problématiques de l’éducation, n’en porte pas moins un cachet particulier en ce qu’elle permet au président de la République d’évaluer l’état de mise en œuvre des grands chantiers des reformes de l’éducation et de faire le cadrage nécessaire pour que les ambitions fortes qu’il nourrit pour le pays en matière d’éducation soient traduites en actions concrètes.
Un engagent certain pour l’éducation au Niger
Le suivi qu’il en fait témoigne sans conteste de la pureté intellectuelle d’un homme qui malgré ses charges au sommet de l’Etat, prend une journée entière de son temps pour suivre une dizaine de communications qui portent sur des thématiques aussi essentielles que le plan de résorption des enseignants contractuels, les reformes des écoles normales, de formation initiale des enseignants, la feuille de route sur la réforme curriculaire, la création des lycées scientifiques, d’une école de formation des cadres de l’éducation, la problématique de l’éducation en situation d’urgence, le programme d’alimentation scolaire, la stratégie de prise en charge des enfants hors école, la restructuration de l’INDRAP et la politique du livre.
Ces présentations ont été ponctuées par des échanges à bâtons rompus avec les cadres du ministère de l’éducation comme pour prouver que « la plus grande valeur intellectuelle d’un homme est de ne jamais oublier là où il a pris racine ».
Le président de la République son excellence BAZOUM enseignant de formation a un rapport particulier avec l’éducation et le mérite est tout à lui, de faire cet exercice de réflexion sur un sujet qu’il maîtrise. En face il n’y avait l’ombre d’aucun doute que l’équipe du Ministère de l’Education Nationale conduite par le Pr NATATOU le savait et s’était préparée à une partie où elle passait une sorte de test oral devant le président philosophe doué d’un impressionnant esprit critique.
Selon toute vraisemblance, le test est réussi pour le Ministère de l’Education Nationale à qui il faut reconnaitre le mérite depuis presque deux (2) ans d’avoir réfléchi intensément sur des reformes hardies et formuler des stratégies appropriées de mise en œuvre.
L’on s’en souvient aussi des brillantes prestations du secrétaire général du Ministère de l’éducation nationale, MOHAMED ZEIDANE défendant le programme d’éducation du président de la République et dont le leadership est encore salué par ses collaborateurs, rassurés chaque fois qu’il monte au front avec eux.
Un de participants nous disait « nous sommes toujours fiers de l’avoir avec nous, ce fut le cas il y quelques semaines devant la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale où il répondait de façon magistrale aux questions posées par les honorables députés et aujourd’hui avec une parfaite maîtrise des sujets assura la modération des interventions de ses collègues en répondant indistinctement à toutes les questions posées ».
Selon la même source, les responsables centraux du ministère de l’éducation nationale ont été tous aussi percutants et convaincants. Ce qui leur a valu les félicitations et les encouragements du président de la République lui-même.
Si le Ministre Natatou et ses collaborateurs sont sortis satisfaits de cette rencontre inédite tenue au palais présidentiel, ils savent aussi que le plus dur reste à faire.
Il s’agit pour eux de prouver que leurs choix stratégiques produisent des résultats qui améliorent l’efficacité interne du système, réduisent les échecs scolaires, améliorent les taux de réussite aux examens, répondent aux multiples questionnements des enseignants contractuels, notamment sur leur carrière, rassurent la communauté nationale en particulier, les parents d’élèves sur le relèvement du niveau de leurs enfants et les partenaires sociaux qui attendent des réponses à leurs légitimes revendications ainsi que les partenaires au développement qui appuient financièrement l’éducation.
Propos recueillis par ABDOUL WAHID MOUSSA