Les sanctions contre le Niger prononcées par la CEDEAO ont suscité l’inquiétude chez beaucoup de consommateurs dont ceux qui sont en particulier clients des banques. Ils ont vu le montant des retraits plafonnés de façon drastique, créant de fait une véritable tension au plan économique du fait de la faible circulation de la monnaie.
Cette mesure n’était pas surprenante d’autant plus que la Banque centrale avait annoncé dans un communiqué la fermeture de ses agences à Niamey avec pour conséquence l’arrêt de l’approvisionnement des banques commerciales au Niger. La banque des banques qu’est la BCEAO a donc décidé de couper les vives à l’économie nigérienne par le truchement des banques, élément essentiel dans la circulation monétaire.
A la surprise générale, on a assisté au brusque retour des coupures d’électricité dont les effets dévastateurs sous les derniers jours du président Mohamed Bazoum ont marqué la mémoire des nigériens. Cette fois ci ce ne sont pas les fameux pilonnes qui sont incriminés mais la décision unilatérale du Nigeria ou plus précisément du président Tinubu qui a décidé de sanctionner le peuple du Niger en enfonçant le clou aux sanctions de la CEDEAO, jetant ainsi à tort des millions de Nigériens dans l’obscurité à cause d’une appréciation obscurantiste du contrat qui lie deux Etats sans références avec les dispositions de la CEDEAO.
Aucune mesure en lien avec les sanctions ne font état de rupture fourniture d’électricité par le Nigeria au pays frère du Niger.
C’est un fait que toute rupture de contrat devra tenir compte des clauses de résiliation faisant référence au délai et à une cause clairement défini dans le dit contrat. On a assisté à une dérive sans précédent en matière de contrat entre deux pays ayant tissé des liens solides et durables entre les différentes populations.
MOUSSA NAGANOU