L’Alliance des travailleurs du Niger regroupant l’Intersyndicale des Travailleurs du Niger (ITN : composée de la CGSL-Niger, la CNT, I’USPT et l’USTN) ; l’Alliance des Travailleurs du Niger (ATN composée de la CGT-Niger ; l’UDTN et l’UGTN) ; la Convergence des Travailleurs du Niger (CTN : composée de : la CSTN, I’UNSAAN, JUSLT, KUTTAN, I’USLAN, I’USTAN et l’UGSEIN ; Le Collectif des Organisations Syndicales non affiliées (composé de : SYNAT, SCIEGN, ADCMN), ont rendu publique le samedi dernier une déclaration relative à la situation sociale et sécuritaire du pays. Une déclaration qui annonce le début d’une campagne de revendication auprès du partenaire principal que constitue l’État.
L’ATN annonce de prime abord la création d’un cadre unitaire, dénommé: Unité d’Actions Syndicales du Niger, en abrégé : « UAS NIGER». L’objectif selon elle est « de renforcer l’unité d’action, l’efficacité de nos actions en faveur de nos militants-es e particulier et des populations nigériennes en général ».
Ce regroupement syndical exige du gouvernement « la mise en œuvre des quatre (4) points relatifs aux attentes immédiates des Travailleurs, conformément aux protocoles d’accord signés antérieurement avec les organisations syndicales de 2012 à 2018, à savoir : l’harmonisation du régime indemnitaire des fonctionnaires de l’État et la revalorisation du SMIG ; la suppression de la contractualisation dans les secteurs de l’éducation et de la santé à travers un plan de recrutement progressif et sans concours conformément à la loi portant statut général de la fonction publique ; l’octroi de la prime de départ à la retraite pour compter du 1er Janvier 2019 ; le règlement définitif des arriérés des rappels salaires et les incidences financières liées aux reclassements et avancements des agents de l’État ».
La coalition demande également «l’ouverture des discutions sur les points inscrits dans les cahiers de doléances de 2021 et 2022 notamment : la réduction des prix à la pompe, de l’essence et du gasoil; l’abattement du taux de l’ITS ; la réduction des prix sur tous les produits de première nécessité (le lait, le sucre, la farine, le riz, l’huile, l’internet, l’eau, l’électricité, le transport…)».
Il semble ainsi que l’état de grâce dont ont bénéficié les autorités de la 7è République depuis des années, est en train de prendre fin. Depuis plusieurs semaines, des structures syndicales sont entrées en ébullition en réchauffant des vieilles revendications, qui sont restées lettres mortes. Ce qui augure de profondes perturbations sociales dans les prochaines semaines, à moins que les vertus du dialogue entre syndicats et gouvernement ne prévalent.
GARE AMADOU