Le président togolais Faure Essozima Eyadema a effectué il y’a 48 heures, un bref séjour au Mali où il s’est entretenu avec les autorités de la transition notamment son chef Assimi Goita. Occasion probablement pour le dirigeant togolais d’évoquer la situation des 46 militaires ivoiriens condamnés la semaine dernière à 20 ans de prison et 3 condamnations à mort par contumace. Mais quelle est l’efficacité du travail de médiateur de Faure au Mali ?
La visite du président togolais est la énième du genre depuis que les autorités de la transition malienne ont engagé un bras de fer avec les pays de la sous-région, la CEDEAO et la communauté internationale en général. Et force est de constater que le succès n’est pas au rendez-vous. Les différents allers et venues du médiateur n’ont pas amené les autorités de la transition à faire preuve de raison et de responsabilité. Les discours outranciers souvent à l’encontre des pays amis, la propagande populiste et les actes en porte-à-faux avec les normes diplomatiques, sont devenus récurrents au niveau de la junte malienne. Pire, malgré les différentes rencontres qu’il a eues avec les autorités maliennes, le dossier des 46 militaires ivoiriens n’a pas connu d’évolution positive susceptible d’entraîner un dégel dans les relations tendues entre la Côte d’Ivoire et le Mali. Les choses se sont même aggravées avec la condamnation desdits militaires à 20 ans de prison ferme et 3 peines de mort contre 3 soldates que la junte avait pourtant libérées pour des « raisons humanitaires ».
Sil fallait faire un bilan de la médiation de Faure Eyadema, on ne pourrait que conclure à un résultat négatif jusqu’à présent. L’éventuelle libération des 46 militaires ivoiriens dans les prochains jours, pourrait cependant permettre de relativiser cet amer constat d’échec.
GARE AMADOU