Une aventure militaire mise en échec !
Un coup d’État a été déjoué à Sao Tomé-et-Principe dans la nuit du jeudi 24 au vendredi 25 novembre 2022. Selon les autorités Sao toméennes, quatre hommes qui ont été identifiés comme principaux auteurs de la tentative de coup d’État ont été arrêtés. Il s’agit entre autres de l’ancien président de l’Assemblée nationale Delfim Neves et un ex-mercenaire qui avait déjà tenté de perpétrer un putsch en 2009. Le Premier ministre Patrice Trovoada qui s’est exprimé à travers une vidéo, affirme que les auteurs de la tentative avaient tenté d’attaquer le quartier général de l’armée.
Selon le chef du gouvernement de Sao Tomé-et-Principe, Patrice Trovoada, il y a eu une tentative de coup d’Etat qui a débuté autour de 00h40 et (…) s’est terminée peu après 6 heures du matin. Les forces armées ont subi une attaque dans une caserne ».
Cette infructueuse tentative de renversement du régime à Sao Tomé et Principe, rappelle celle concernant le président de la Guinée-Bissau, Umaru Sissoco Embalo en février 2022.
Cette tentative de putsch sur un continent africain devenu coutumier de la pratique, témoigne de la fragilité des démocraties sur le continent. En effet, des militaires aventuriers mus souvent par des ambitions pouvoiristes ne cesseront jamais de tenter d’ébranler des édifices démocratiques mis en place après de durs sacrifices. Souvent, il est vrai avec beaucoup de réussite comme en atteste les renversements de pouvoir intervenus au Mali, au Burkina Faso et en Guinée. D’autres tentatives ont été étouffées dans l’œuf, notamment au Niger avec plusieurs complots mis en échec à l’époque du président Issoufou Mahamadou, dont une dernière à la veille de l’investiture de l’actuel président Mohamed Bazoum.
Que faire face à la propension de certains militaires à mettre fin à des régimes démocratiques ? Le président de Guinée Bissau et président en exercice de la CEDEAO, a proposé en juillet dernier, la création d’une force multinationale anti-putsch afin de dissuader les militaires de tenter ces genres d’opérations.
En attendant la concrétisation de cette volonté, sommes toutes légitime, il importe pour les armées africaines de prendre conscience que l’heure n’est plus aux coups d’Etats, mais aux armées républicaines et professionnelles qui n’ont pour seul crédo que la défense des territoires contre des agressions externes. Dans ce contexte d’expansion du terrorisme sur le continent, la réflexion et la prise de conscience au sein des grandes muettes sont plus qu’urgentes.
GARE AMADOU