La dynamique de la conquête de la seconde indépendance se déploie au Burkina Faso, au Mali et au Niger par aussi bien mobilisation des populations que par la prise des décisions courageuses au plus haut sommet de l’Etat. Le Niger qui a rejoint le Burkina Faso et le Mali plus récemment a déjà tracé et complété le trinôme des États engagés ensemble pour la conquête de leur souveraineté autour d’un triangle marqué par des pays ayant en commun une histoire, une géographie, des cultures et des traditions communes pour être des descendants des grands guerriers.
Les trois pays ont déjà porté sous les fonds baptismaux l’Alliance des États du Sahel (AES) dans le but tracer ensemble un destin commun et unique par la mutualisation des stratégies de leurs forces armées pour lutter contre le terrorisme et assurer la paix dans l’espace sahélien. L’histoire des sociétés humaines révèle que c’est toujours avec des hommes forts que les progrès socio-économiques et s’opèrent dans les pays.
Ainsi, trois hommes forts apparaissent successivement au Sahel entre 2020 et 2023. Si au Mali, c’est le Colonel Assimi Goita qui incarne l’homme fort, au Burkina Faso, c’est un jeune capitaine Ibrahim Traoré qui symbolise la tête de la puissance et au Niger c’est un Général Abdourahmane Tiani, pour ne pas le nommer qui flamboie son pays le Niger et retrace la voie d’un nouvel espoir sociopolitique et économique depuis le 26 Juillet 2023.
Les trois éléments du triangle de la souveraineté pour les trois pays de l’AES !
Voici des pistes sérieuses pour chaque pays pris singulièrement ou les trois États pris solidairement ensemble, en vue de tracer la voie de la souveraineté. En effet, le Franc CFA est un instrument de répression économique contre l’Afrique, selon le vaillant chercheur, l’africain engagé pour la cause continentale, politologue et économiste, l’ivoirien Nicolas Agbohou, qui a réussi à démanteler les stratégies d’exploitation et de freinage du développement de l’Afrique francophone ainsi que tout le retard de celle-ci.
Nicolas Agbohou explique très précisément que la « Monnaie, la Sécurité et la Loi Suprême, donc la Constitution constituent un Triangle de la Souveraineté » que tout État ou groupe d’Etat doit comprendre et vite implémenter les conditions de leur réalisation effective. La Monnaie en tant que moyen de paiement et donc un moyen d’accès aux biens et services est un acte hautement politique que les décideurs politiques au plus haut sommet doivent comprendre et assumer pour assurer le développement de la société.
Une fois la décision politique de la création de la Monnaie actée et donc «l’argent créé», cela permettra d’accéder aux moyens de la sécurité, aux équipements sécuritaires de manière plus efficace et plus effective. Aussi, la législation devrait venir assoir et structurer l’architecture juridique et institutionnelle de cette Monnaie avec des organes précis, dotés de tous les pouvoirs pour fonctionner profitablement à la société concernée.
MOUSSA NAGANOU