Encore une perte de périmètre de son pré-carré pour l’empire français au Niger. Mais cette fois-ci, c’est dans le domaine minier où il s’était établi comme un maître absolu.
Orano considéré comme le géant français de l’énergie nucléaire vient en effet, de se voir se faufiler sous les mains fébriles son permis d’exploitation de l’importante mine d’uranium d’imounaren après des mises en demeure de l’État du Niger restées lettres mortes dans les bureaux de société française. Une situation irresponsable et malaisée aujourd’hui pour le géant français du métal jaune, d’autant plus que le cours de l’uranium connait une remontée spectaculaire porteuse d’énormes profits dans un environnement concurrentiel fort prononcé.
On se souviendra de la mise en demeure adressée à Orano par le ministère de mines, exigeant de cette dernière une reprise des travaux dans un délai de trois mois, avant le 19 Juin 2024. C’est donc dans les règles de l’art que la décision de l’État du Niger a été prise au grand dam des tergiversations manifestes et inutiles de la partie française, une fois encore victime de son propre déni de la réalité, accusant les autorités nigériennes d’avoir déployé maints efforts afin d’empêcher la reprise des travaux et ce probablement au profit de nouveaux concurrents comme l’Iran ou la Russie déjà aux aguets.
Une décision du Niger basée sur les intérêts de son peuple !
Dans la reconquête de la souveraineté du Niger, désormais le pays du Général Abdourahmane Tiani n’a plus des amis que ceux qui respectent la dignité et les intérêts des populations nigériennes. Ce ne sont plus « ni les beaux yeux des partenaires ni l’habitude de la France de Macron qui intéressent le Niger », mais au contraire les meilleures conditions de partenariat respectueux des intérêts des Nigériens dans tous les domaines de la vie socio-économique.
Plus rien ne sera comme avant dans les relations du Niger avec le monde extérieur, en particulier dans la gestion de ses richesses. La diversité des richesses du Niger doit profiter en priorité aux Nigériens et cela n’est pas négociable de la vision des plus hautes autorités militaires nigériennes du conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP).
Le refus ou la négligence a coûté à Orano la perte de son permis d’Imouraren !
Alors même que c’est le président français Nicolas Sarkozy lui-même qui avait débarqué à Niamey en fin Mars 2009 pour directement négocier avec le président Mamadou Tanja pour faire signer le contrat du méga gisement nigérien d’Imouraren au profit de la société française Areva de l’époque, rien n’a été entrepris depuis quinze (15) ans par refus stratégique d’exploitation de la mine. La plupart des employés ont été remerciés alors que pour obtenir le gisement AREVA devenue ORANO avait promis d’investir plus de 1,2 milliards de dollars pour exploiter la mine avec une extraction de cinq mille (5 000) tonnes d’uranium chaque année.
ORANO en plus d’avoir déçu les grands espoirs de la jeunesse Nigérienne ayant acquis des contrats de travail et aussitôt résiliés et renvoyés ont plutôt couru vers d’autres sociétés asiatiques, Algérienne comme la Sonatraq, britannique, qui ont investi dans la recherche pétrolière ou dans des mines nigériennes.
ABOUBACAR SOUMAILA