Après la réussite éclatante du sommet de l’Union Africaine organisé en 2019, une autre occasion de démontrer ses compétences en organisation d’événement d’envergure continentale est offerte à nouveau au Niger afin d’abriter le double sommet Extraordinaire des Chefs d’État et de gouvernements d’une part sur l’industrialisation et la diversification économique en Afrique et d’autre part, la session extraordinaire sur la Zone de libre-échange continentale Africaine (ZLECAf), qui réunira plus de 2000 participants.
Mais Macky Sall, le président en exercice de l’Union Africaine et son hôte, le président Mohamed Bazoum sont désormais tous deux sur la sellette du regard de la jeunesse africaine, qui espère depuis longtemps et observe attentivement aujourd’hui pour voir se concrétiser finalement une union Africaine des libertés de circulation des peuples et de leurs biens et non celle des syndicats des Chefs d’Etat à l’échelle du continent !
La jeunesse du continent a compris qu’elle ne peut plus compter sur les cadeaux des autres peuples pour obtenir du boulot, pour faire du businesse, pour commercer ou encore pour réussir sa vie facilement.
C’est pourquoi ce double sommet extraordinaire de l’Union Africaine de Niamey déjà très suivi par la jeunesse avec la mise en avant des transformatrices, qui vont de paire avec la jeunesse visant ainsi l’industrialisation du continent retient le souffle et toute l’attention de la jeunesse désormais nourrissant d’espoir et d’esprit de créativité qu’aucun leader du continent ne pourrait plus trahir.
La ZLECAf a été créée pour stimuler le commerce intra-africain et interafricain plus facilement, en permettant de faire des affaires plus aisément sur tout le continent et à la jeunesse d’obtenir du travail pour résorber le chômage, lorsqu’elle ne le crée pas, elle-même.
Cette institution 100% africaine déjà inspirée ici même au Niger par l’ancien président nigérien Issoufou Mahamadou relance déjà l’espoir perdu de la jeunesse du continent, qui a souvent choisi de se jeter aux poissons dans les eaux de l’Atlantique ou aux bandits dans le sable du désert du Sahara pour exprimer sa déception via la migration clandestine.
L’accord de libre-échange envisage de supprimer les droits de douane pour 90 % des marchandises afin de créer des richesses sur place au profit des bras valides de la jeunesse disponible et encore à bon marché.
Plusieurs objectifs sont assignés à ce sommet dont la détermination et de l’engagement renouvelés de l’Afrique à travers ses gouvernants en faveur de l’industrialisation ; la mobilisation de tous les partenaires en vue de concrétiser le projet d’industrialisation de l’Afrique à travers une synergie d’actions.
En outre, le sommet devra permettre l’évolution d’une base d’entreprises et de capitaux panafricains dynamiques qui ouvrira la voie à une industrialisation inclusive et durale en entraînant la participation de tous les agents économiques, y compris les petites et moyennes entreprises, les jeunes et les femmes.
On aboutira en effet, à l’établissement d’un bilan de l’état d’avancement des négociations en matière d’investissement, de propriété intellectuelle et de la politique de la concurrence sur le continent africain.
Le sommet sera aussi pour le Niger une des rares opportunités à saisir pour révolutionner son industrie, aujourd’hui en difficulté, voire même déliquescence, notamment par les échanges fructueux avec les personnes ressources et experts dont les expériences serviront de repère pour le redémarrage d’une nouvelle ère d’industrialisation au Niger.
Cette intention est aussi partagée par Madame la Ministre de l’Industrie et de l’Entrepreneuriat des Jeunes, Mme Salamatou Gourouza Magagi « nous allons saisir cette opportunité que nous offre l’Union Africaine à travers l’organisation de cet évènement très important, pour relancer aussi notre secteur industriel ».
En espérant que la volonté d’industrialisation de l’Afrique ne soit plus traitée à la légère comme maints projets, qui ont suscité tant d’engouement, tant d’intérêts des citoyens africains, les dirigeants nigériens devront optimiser les multiples opportunités qui s’offrent à eux afin de reconstituer le tissu industriel quasi-inexistant.
Aux Africains de démontrer à la face du monde qu’ils sont ambitieux et même devenus des peuples cohérents aussi bien dans leur volonté que leurs démarches et non pas des « bâtisseurs de cimetière de projets ».
ABOUBACAR SOUMAÏLA