Selon l’UNICEF, partout dans le monde, les enfants et leurs familles sont confrontés à un mélange de crises meurtrières, allant des conflits et des déplacements aux épidémies et à la flambée des taux de malnutrition, alors que le changement climatique aggrave ces crises et en déclenche de nouvelles.
Il ya au total 11 situations d’urgence pour lesquelles UNICEF estime que les ressources sont « insuffisantes » dont 4 sur le continent africain. Du Soudan du Sud au Burkina Faso en passant par la République Démocratique du Congo et le Kenya, l’organisme plaide pour « un financement flexible des partenaires et des donateurs » qui est « essentiel pour permettre à l’UNICEF de réagir rapidement… tout en se préparant aux menaces futures ».
Un tableau sombre
Au Soudan du Sud, des inondations sans précédent ont fait des ravages dans les familles. Des cultures ont été détruites ; des pâturages pour le bétail et d’autres animaux ont été submergés ; et des familles ont été forcées de fuir leurs maisons. Avec l’augmentation de la faim et de la malnutrition dans les régions inondées, et sans une aide humanitaire soutenue, certaines communautés risquent de faire face à la famine.
L’UNICEF s’emploie à dépister et à traiter les enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère, également connue sous le nom d’émaciation sévère – la forme de dénutrition la plus mortelle et l’une des principales menaces à la survie de l’enfant.
Aussi, pour aider à préparer les familles aux futurs chocs climatiques, l’UNICEF met également en place des mesures telles que des infrastructures surélevées pour aider à réduire l’impact des inondations répétées.
L’escalade des conflits armés et les épidémies récurrentes de maladies mortelles font peser un lourd tribut à des millions d’enfants en République démocratique du Congo.
Ce pays compte le deuxième plus grand nombre de personnes déplacées internes dans le monde.La promiscuité dans les camps où vivent les familles sont lourdes de dangers pour les enfants, qui sont confrontés à un risque accru de violence et de maladie.
Malgré l’environnement imprévisible dans certaines parties du pays, les programmes se poursuivent pour les familles les plus vulnérables, notamment les services d’eau, d’assainissement et d’hygiène (WASH), de protection de l’enfance, de santé et de nutrition.
La fragilité politique, les impacts du changement climatique et les crises économiques et sanitaires ont contribué au déplacement interne d’environ 1,7 million de personnes au Burkina Faso, dont 60 % d’enfants.
L’anxiété, la dépression et d’autres problèmes liés au stress associés au déplacement peuvent nuire à la santé émotionnelle et physique des enfants tout au long de leur vie.
L’UNICEF et ses partenaires se concentrent sur la création d’espaces sûrs qui proposent des activités régulières et structurées pour aider les enfants et les adolescents à développer des compétences pour faire face aux crises, résoudre des problèmes, réguler leurs émotions, nouer et entretenir des relations.
Quatre saisons des pluies ratées d’affilée ont laissé le Kenya connaître sa pire sécheresse en 40 ans. Sans eau, les cultures ne peuvent pas pousser et les animaux et le bétail meurent. La perte d’aliments nutritifs qui en résulte, combinée à un mauvais assainissement, a laissé des centaines de milliers d’enfants nécessitant un traitement pour émaciation.
Les enfants souffrant d’émaciation sont trop maigres et leur système immunitaire est faible, ce qui les rend vulnérables aux retards de développement, aux maladies et à la mort.
En partenariat avec d’autres agences des Nations Unies et des organisations nationales et internationales, l’UNICEF continue d’aider le gouvernement du Kenya à apporter une aide vitale aux personnes touchées par la sécheresse, les inondations et les épidémies, notamment en assurant des dépistages nutritionnels, en distribuant des aliments thérapeutiques prêts à l’emploi et en réhabilitant des forages pour améliorer accès à l’eau dont ils ont désespérément besoin.
L’espoir est permis
Même si la situation est désastreuse, l’agence onusienne souligne qu’elle est bien loin d’être désespérée, puisque « nous savons comment atteindre les enfants les plus à risque et les plus nécessiteux ». En effet, qu’il s’agisse de distribuer des vêtements, de fournir des espaces sûrs aux familles déplacées ou de fournir des traitements comme les aliments thérapeutiques prêts à l’emploi, l’UNICEF est sur le terrain.
ADO DAN MALAN