Lorsqu’on parle de 5è Pouvoir, aujourd’hui pour beaucoup d’observateurs imprudents et inattentifs, il est question d’une simple concurrence effectuée tous les jours par les réseaux sociaux aux médias classiques, qui sont classés au 4è rang de la distribution des pouvoirs constitutionnels organisés dans un Etat de droit. Cela est très moyennement vrai mais pas cela uniquement.
Par ordre d’apparition et dans une analyse péchant de légèreté, on peut sans doute soutenir, défendre et même accepter qu’après les médias classiques (radios, journaux et télévisions), le pouvoir des réseaux sociaux est bien évident aujourd’hui et suffit à s’adjuger la 5è place, un statut normal et légitime dans notre société et ce, en oubliant totalement qu’il s’agit d’un nouvel outil de travail, une technologie pour faciliter la vie de l’homme et réduire sa pénibilité dans le travail à abattre au quotidien. Et bien peu, voire très peu sont ceux qui assument les réseaux sociaux avec un tel état d’esprit positif, au profit de l’homme.
Qui a marié le pouvoir aux réseaux sociaux ?
Si quelques rares acteurs réfléchis sont pleinement conscients de l’utilité, de l’intérêt socioéconomique et politique de l’avènement de cette nouvelle technologie de l’information et de la communication, l’écrasante majorité des hommes, des femmes et surtout des jeunes présents dans Internet et dans les réseaux sociaux sont des consommateurs captivés, abrutis et hypnotisés en absorbant et avalant insensiblement des données les impressionnant, les surprenant, les étonnant, les subjuguant et berçant leurs victimes dans tous les sens, à longueur des journées. Une telle œuvre bien pensée à l’avance par des professionnels, qui recrutent et forment ceux qui peuvent assumer une telle mission de manipulation et d’influence visant à « posséder la pensée » par une occupation constante dans les idées des hommes, des femmes et de la jeunesse, qui optent pour la facilité comme premier choix (lire aussi : Frankin Nyamsi, Nathalie Yamb, Kemi Seba et compagnies, imposteurs dans la vie prophètes dans le les réseaux sociaux).
L’influence et la manipulation sont les véritables armes usitées pour atteindre un tel objectif. Les réseaux sociaux font usage de tous les modèles professionnels des médias classiques, la radio, la télévision et le journal écrit, ils font souvent usage de tous les genres rédactionnels également, en simulant enquête, reportage, commentaire, diffusion de discours mais uniquement et absolument dans le seul et exclusif but d’influencer et de manipuler l’opinion publique internationale, locale ou régionale, en produisant des données abjectes à l’intention de leurs victimes et très peu instructives.
Le premier pouvoir des réseaux sociaux réside dans l’instantanéité, l’extraterritorialité de leurs actions, la vaste étendue et la possibilité de toucher un large public des profanes prêts à la consommation et donc facilement manipulables. Le second pouvoir est l’accès illimité aux services et l’apparence de la facilité ou de la gratuité.
C’est pourquoi, il est urgent que les philosophes s’intéressent aux réseaux sociaux pour aider les victimes à rallumer leurs cerveaux pour pouvoir se remettre à réfléchir, en tant qu’humains. Le rôle de ces derniers étant d’aider la société à toujours vite cerner l’essentiel et le nécessaire pour relancer les sociétés humaines, qui risquent fort de devenir comme celle des abeilles.
Les dangers, juste après le mariage scellé avec les réseaux sociaux !
Si en Amérique, en Europe, en Asie et ailleurs, le pouvoir des réseaux sociaux a permis de faciliter la vie des citoyens au point d’en créer même un nouveau modèle de citoyens dit hyper-évolué ou encore le cyber-citoyen, en Afrique par contre l’avènement des réseaux sociaux a plongé beaucoup de pays dans le chaos, les drames divers et le désastre sociopolitique, économique et institutionnel, en si peu de temps déjà. Si en Chine par exemple, le vol a disparu depuis l’avènement des réseaux sociaux, en Afrique les crimes se sont multipliés et perfectionnés via l’internet et les réseaux sociaux et les démocraties rivalisent avec les dictatures à travers les coups d’Etat portés par des nouveaux acteurs, qui le revendiquent ouvertement en arborant le seau de panafricanisme.
C’est le cas notamment des insurrections populaires dits « printemps arabes » dans le Maghreb (Egypte, Tunisie, Algérie, Soudan) et des saisons d’insurrections populaires suivies des coups d’Etat en Afrique noire depuis 2015, notamment au Burkina Faso, au Mali, en Guinée-Conakry, en Centrafrique, en Libye, au Soudan etc.
Les réseaux sociaux, un 5è pouvoir maléfique à la société africaine !
En réalité, les réseaux sociaux ne revendiquent pas le statut de 5è pouvoir en Afrique, d’autant que les acteurs tapis dans l’ombre de l’Internet et des réseaux sociaux soutiennent des projets politiques des coups d’Etat, d’insurrections populaires, bref propagent une propagande et une campagne de prise du pouvoir par la force en demandant le départ des partenaires traditionnels de l’Afrique comme la France, l’Allemagne, l’Angleterre, l’Union Européenne, les Etats-Unis d’Amérique et en appellent de toutes leurs forces à la coopération russe, aux chinois et aux autres pays de l’Asie comme la Corée du Nord, le Japon etc. Aujourd’hui encore, leurs propagandes ont conduit à la guerre au Soudan, à l’aggravation de la crise au Sénégal avec une destruction massive des biens matériels estimés à une centaine de milliards de francs et des pertes en vies humaines.
Le Niger a été plusieurs fois la cible des propagandes visant une insurrection populaire, à défaut d’obtenir un coup d’Etat. La toile nigérienne a été abondée par trois fois de suite à des fausses nouvelles fabriquées sur mesure et diffusées en boucle via les réseaux sociaux pour ainsi manipuler l’opinion nationale. Aujourd’hui, des têtes brulées comme le franco-béninois Kemi Seba, la franco-suissesse Nathalie Yamb ou encore le prétendu philosophe franco-camerounais Franklin Nyamsi sous les bottes des nouveaux maîtres pour le continent noir occupent aujourd’hui les têtes d’affiche dans la manipulation des opinions africaines.
MOUSSA NAGANOU