Depuis le drame du 20 Octobre 2022 ayant endeuillé de nombreuses familles tchadiennes, avec une cinquantaine de morts dont une dizaine d’agents de force de l’ordre, un journaliste (Narcisse Orédjé) et plus de 300 blessés, à la suite d’une manifestation interdite mais bravée par des partis d’opposition qui a dégénéré, le président de la Transition, le Général Mahamat Idriss Déby exprime une flexibilité et une ouverture d’esprit défiant toute gouvernance civile et en se positionnant aujourd’hui comme un homme de paix de la sous région du Sahel Est, et ce, en multipliant les gestes d’assouplissement de sa gouvernance et les actions de rassemblement d’envergure des tchadiens, en tendant la main à tous les tchadiens, de tous les bords politiques, en vue de maintenir autour d’une même table pour réunir les conditions d’un dialogue national inclusif permanent, vraiment constructif, à la tchadienne.
Le lourd bilan d’une cinquantaine de morts, dont l’opposition estime encore au-delà, plus de 300 personnes blessées, plus de 620 personnes interpellées à N’djamena, Moundou, Doba et Koumra, l’un des drames les plus barbares jamais commis dans l’histoire du pays du maréchal Idriss Déby Itno, malgré la violence de la vie politique dans ce pays disputé entre des chefs de guerre, depuis la chute du président civile François Tombalbaye.
Plus de 621 personnes avaient été interpellées et déférées rapidement à la prison de haute sécurité de Koro-Toro au cœur du désert du Nord, à quelques 600 km de la capitale N’Djamena. La figure de paix affichée désormais par le jeune Général Mahamat Idriss Déby se révèle d’abord à l’égard de ses plus farouches et redoutables adversaires armés, que sont les rebelles du FACT.
Il a en effet, tiré des leçons utiles et pratiques de gouvernance et le 24 Mars 2023, le jeune Général à la tête du Tchad accorde la grâce présidentielle à quelques 380 de ses ennemis jurés, tous des rebelles du front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT) condamnés « à de la prison à vie », et poursuivi surtout « pour leur implication dans la mort du maréchal du Tchad, Idriss Déby Itno », donc « des présumés assassins » de son propre père. Ouvert et attaché constamment au dialogue, auquel il en appelle aux fils et filles du Tchad, il a « encore gracié 259 jeunes condamnés de 2 à 3 ans de prison ferme » le 27 Mars parmi les 262 jeunes tchadiens interpellés lors des violentes et sanglantes manifestations du « Jeudi noir », du 20 Octobre 2022.
Et ce, malgré la gravité des faits reprochés aux rebelles du FACT et reconnus « coupables d’actes de terrorisme, de mercenariat et atteinte à la sécurité du territoire national », le jeune Général a fait le choix de la paix pour son pays. C’était à partir de leur base arrière libyenne que les rebelles du FACT avaient lancé leur offensive en direction de la capitale N’Djamena pour tenter de prendre le pouvoir, mais le maréchal du Tchad qui n’avait accepté un tel affront a choisi d’intercepter ses ennemis sur le front de guerre à Nako, où il a été mortellement blessé et ne s’est plus jamais remis sur ses pieds.
La guerre au Soudan voisin vient conforter la vision juste et l’option de paix du jeune général, Mahamat Idriss Déby, qui ne veut plus jamais que le nom de son pays soit associé à une quelconque violence politique, encore moins de drame. A N’Djamena, Moundou, Doba, Koumra ou encore Koro Toro l’instruction des détenus se poursuit activement et le président de la junte tchadienne aux 15 hauts officiers généraux est prêt à accorder sa grâce (présidentielle) à la fin des procès.
En ce jour de la fête de Tabaski, le Général Mahamat Idriss Déby en appelle encore de vive voix à ses adversaires en exil Succès Masra, le président du parti « Les transformateurs » et celui de la coalition d’opposants politiques Wakit Tamma, maître Maxel Loalngar à venir participer à la construction du pays. Succès Masra lui a répondu depuis le lieu de son exil que « personne ne peut croire à la parole du jeune Général Mahamat Idriss Déby » et exige tout de même « l’adoption d’une loi d’amnistie au profit de tous les opposants incriminés » et demande par ailleurs « que la lumière soit faite sur la disparition d’une dizaine de ses camarades, suite aux violences du 20 Octobre 2022 dit du Jeudi noir ».
Malgré la toute-puissance de son pouvoir bien gardé au sommet d’un pays déjà tenu par une brochette de 15 généraux et longtemps gouverné d’une main de fer, soit une trentaine d’années durant par son maréchal de père, il a fallu au fils du maréchal pour se maintenir au sommet de faire recours à un dialogue national inclusif et souverain 18 mois après, pour obtenir un quitus d’élargir et de prolonger son pouvoir de deux ans, à la tête du Tchad. Ayant bien compris les vertus du dialogue, le jeune Général multiplie les mains tenues à l’égard des forces politiques opposées à son pouvoir et invite les fils et les filles du Tchad à venir participer l’œuvre collective de construction du pays de leurs ancêtres.
Récemment, il a affirmé « qu’aucun des généraux El Burhane et El Hemedti ne gagnera la guerre », en précisant qu’ils sont tous perdants s’ils n’inspirent pas la paix au Soudan. Subissant d’ailleurs les conséquences de cette guerre au Soudan de plein fouet, le Tchad reçoit plus de 125. 000 refugiés soudanais fuyant les violences.
Que la viande bien frite ou le sang du mouton sacrificiel coulant à flot dans les pays musulmans vienne inspirer enfin une paix profonde aux dirigeants de la sous-région à la lumière du jeune Général tchadien, Mahamat Idriss Déby (Amen) ! D’autant que les populations de la région sont déjà en proie à la violence extrême, depuis le Soudan du Sud, le Soudan des généraux El Hemedti et El Burhane, la Libye aux deux gouvernements et la Centrafrique de l’Archange Touadéra, qui casse et démolit tout sur son passage pour s’adjuger un 3è mandat.
MOUSSA NAGANOU