Le Général Abdourahmane Tiani a déjà instruit à son gouvernement et
aux institutions publiques concernées de réaliser deux grandes
opérations d’achats directs des vivres auprès des paysans et non auprès
des fournisseurs d’envergure nationale de 46. 000 tonnes dont 40. 000
tonnes de maïs, de mil et de sorgho ; 3. 000 tonnes de riz paddy et 3.
000 tonnes de niébé. C’est ainsi, une bonne nouvelle d’un poids d’or
pour l’économie rurale nigérienne d’un montant de 11 milliards de francs
CFA qui seront injectés dans le business personnel et direct des
paysans et visant à réhabiliter la dignité de ces braves hommes, les
véritables acteurs du monde rural et de leurs familles.
Des paysans saluent la décision du président Tiani et relèvent des
inquiétudes !
La bonne nouvelle de l’OPVN a été accueillie par les paysans Nigériens
dans la jubilation, la grande joie et l’allégresse mais certains s’inquiètent
seulement pour la fiabilité des opérations d’achats directs pour éviter la
fraude et le favoritisme. Des paysans à qui nous avons donné la parole
sur cette importante information ne cachent pas leurs heureuses
surprises.
« Nous croyons aux militaires, parce qu’ils sont capables d’imposer la
justice, l’équité, la transparence dans les opérations d’achats directs, afin
que les paysans puissent eux aussi profiter des richesses de leurs
propres pays », se réjouit M. Boubacar Ali, un chef de famille trouvé
dans son champ entrain de récolter les épis de mil, taudis qu’un autre
groupe de sa famille ramasse les haricots verts mûrs. « Moi, j’ai produit
beaucoup de haricots cette année et le mil aussi a donné bien plus que
les années précédentes, mais on n’est jamais sûr de bien profiter à
cause des fraudes et des communicants véreux qui achètent à très bas
prix », explique-t-il.
« Si l’information qui circule selon laquelle le président Abdourahmane
Tian a ordonné d’acheter directement chez les paysans, mon frère, Dieu
merci, parce que là tout le monde va retourner au travail de la terre pour
profiter, bien se nourrir et s’enrichir facilement », se réjouit un autre
agriculteur surveillant ses bottes de mil. « Tiani, c’est depuis son arrivée
au pouvoir que nous avons cru à ses promesses. Il avait parlé en Zarma
et en Haoussa que moi j’avais bien écouté », s’exclame un paysan
entrain de sarcler dans sa rizière dont une partie a subi une violente
inondation.
La bonne nouvelle suscite aussi des commentaires chez les
paysans !
Face à la bonne nouvelle des opérations d’achats directs des vivres
auprès des paysans Nigériens, les inquiétudes qui surgissent se
cristallisent autour de la crainte de fraudes des fonctionnaires, du
favoritisme, de la tricherie des commerçants véreux, de la pratique
équitable des achats, des modes de paiement simples et sécurisés, des
tracasseries, des souffrances imprévisibles des paysans. C’est en faisant
allusion à la perfection du travail des comités de gestion d’achats directs
qu’un paysan prévient, « le président Tiani doit tout bien penser et
planifier en amont, pour éviter des souffrances et des tracasseries aux
agriculteurs qui ont déjà souffert pendant les semis, les cultures ou les
récoltes », s’indigne un vieux paysan.
Les paysans veulent des points d’achats directs disponibles et
facilement accessibles à tout moment. Les paysans attirent aussi
l’attention du gouvernement Nigérien sur l’action nocive des
commerçants véreux, des intermédiaires, des usuriers dans les
opérations d’achats directs pour éviter de tronquer ou détourner le bon
fonctionnement de celles-ci, à travers le pays.
D’autant plus qu’il ne faut pas que la volonté d’essuyer les larmes des
paysans par le Général Abdourahmane Tiani, en leur réhabilitant leur
dignité tourne à une autre souffrance pour les paysans. Parce que tous à
l’unanimité reconnaissent que depuis la mort du président Seyni
Kountché, plus aucun président n’a pensé encore aux paysans si ce
n’est le Général Abdourahmane Tiani et ses camarades du conseil
national pour la sauvegarde de la patrie.
N’est-ce pas le Colonel Sidi Mohamed, le directeur général de l’OPVN ?
Les inquiétudes et les autres indignations des paysans sont-elles
justifiées aujourd’hui encore ? À vous de prendre les précautions, en tant
que dirigeant averti !
MOUSSA NAGANOU