L’infatigable président philosophe du Niger, Mohamed Bazoum a déjà bien harmonisé sa vision de la chose publique, avant d’accéder au pouvoir d’Etat. C’est la raison pour laquelle il a à la fois une aisance et une claire conscience de la gouvernance politique qu’il réussit facilement à matérialiser sur le terrain par une gouvernance de proximité, depuis son investiture à la magistrature suprême de son pays.
Un homme qui n’a jamais rompu avec ses compatriotes, avec les populations de son pays ne peut guère développer des complexes à leur égard. Le président Mohamed Bazoum est l’homme que le pouvoir n’a jamais changé, il est resté toujours le même, le nomade, le familier à la vie de campagne avec les chameaux, le thé au parfum naturel, au goût de la saison, rustique.
Sa gouvernance de proximité, il ne l’a pas improvisée. C’est naturel chez lui !
La substance de sa gouvernance de proximité se traduit par sa préoccupation constante pour la concrétisation des services publics, des services sociaux de base et sa diversification à réaliser au profit et au plus près des populations nigériennes, aussi bien celles urbaines que celles du milieu rural. Pour le président Mohamed Bazoum, la gouvernance est un instant de décisions solennelles dont les résultats concrets doivent profiter ou faciliter la vie de ses compatriotes, en toute circonstance.
Le président Mohamed Bazoum n’en fait ni mystère ni tabou de sa gouvernance de proximité, encore moins de complexe. A l’aise déjà sur toutes les questions de gouvernance, y compris les plus graves, la parole politique chez Mohamed Bazoum ne s’enferme pas dans une terminologie à faire recours aux académiciens pour se faire traduire en langage accessible au grand public, encore moins aux spécialistes de la chose.
Education, santé, corruption, numérique, énergie, jeunesse, population, médias, investissement, Afrique, sécurité, diplomatie, coopération, armée, le président Mohamed Bazoum détient un bon secret, à plusieurs dimensions pour passer tous ces sujets graves au cœur de la gouvernance pour en faire un service de proximité au profit des populations. L’aisance du président nigérien à pouvoir partager ces graves sujets avec ses compatriotes réside dans sa capacité à réaliser un maillage singulier à l’aide de sa bonne connaissance du terrain politique de son pays.
D’aucuns diront qu’il n’est pas le seul homme politique à bien connaitre le terrain politique mais tout dépend de ce que l’on en fait. L’avantage du président Mohamed Bazoum réside également dans la perfection de sa vision politique, dans la perfection de son propre projet politique pour son pays, autrement dit son projet républicain est déjà bien outillé comme la toile d’une araignée et dont il connait le bout de fil qui relie et tisse toute la toile de son projet républicain.
Autre élément important qui a permis au président Mohamed Bazoum de facilement huiler sa machine de la gouvernance de proximité est la bonne connaissance des acteurs politiques et la qualité de l’élément relationnel développé avec chacun d’eux. Si beaucoup d’acteurs politiques minimisent la géopolitique de leurs pays, il n’en est pas de même pour le président Bazoum, qui tient à résoudre le problème à sa base, autrement dit guérir le mal depuis la racine, en s’attaquant ainsi à ses causes les plus profondes.
Aussi, pour avoir été ministre de l’Intérieur et celui des affaires étrangères, les questions de sécurité et de diplomatie, qui préoccupent le monde d’aujourd’hui constituent un avantage énorme pour lui. Ce qui justifie qu’il exerce le pouvoir d’Etat au plus haut sommet avec aisance et visiblement avec facilité.
D’autant plus que le plus grand drame de la gouvernance politique est cristallisé aujourd’hui surtout autour de la sécurité mais le domaine s’est élargi et occupe la diplomatie par curiosité des faits. Autour des questions de sécurité, c’est toute une diplomatie qui se développe, se déploie et se perpétue à travers le monde et pourrait bien durer encore longtemps au regard des crises qui se multiplient dans le monde, notamment en Afrique où plusieurs foyers de tension comme au Sénégal, au Soudan, en RD Congo, au Mali, au Burkina Faso, en Centrafrique, en Libye ou en Ethiopie, en Europe à l’image de l’Ukraine, en Asie à l’exemple d’Afghanistan ou du conflit Israélo-palestinien.
Les faits ont démontré que tous les conflits se terminent sur le terrain de la diplomatie, parce que les armes finissent toujours par se taire un jour à coups de diplomatie. Actuellement, l’espoir d’une résolution de la crise russo-ukrainienne, qui secoue le monde avec ses conséquences multiples repose sur le dialogue et donc la diplomatie.
Ce n’est donc guère un hasard si 4 des 7 Chefs d’Etat ont pris les devant de la scène africaine pour une médiation dans la guerre russo-ukrainienne ce week-end. Les présidents comorien, sénégalais, zambien et sud-africain atterrissent à Kiev ce vendredi pour rencontrer d’abord le président ukrainien Volodomyr Zelensky avec les représentants des présidents égyptiens, congolais et ougandais avant de s’envoler samedi pour Moscou où ils rencontreront le président Poutine pour lui délivrer un message de paix à l’africaine.
C’est donc une véritable chance pour le Niger d’avoir à sa tête un président aussi nanti en toute discipline de cette façon pour gouverner sa destinée. Il faut croire que Mohamed Bazoum a conquis le pouvoir par une démarche méthodique et rationnelle assortie d’une discipline et d’une véritable éthique implémentée à la base.
C’est pourquoi, aujourd’hui encore, il ne s’encombre pas de manœuvres subterfuges ou superfétatoires, en dehors de toute mystification pour gouverner les Nigériens. Il assume la fonction présidentielle et son pouvoir en gardant son authenticité naturelle.
MOUSSA NAGANOU