Immenses, inimaginables, incroyables tels sont les qualificatifs qu’on pourrait utiliser pour mieux apprécier l’ampleur des dégâts causés par les violences au Sénégal, suite aux mots d’ordre lancés par l’opposant Ousmane Sonko à ses militants pour en découdre avec le pouvoir de Macky Sall ou plus précisément pour déloger un président démocratiquement élu. Le patronat sénégalais sort grand perdant de cette guerre entre frères sénégalais qui pour finir, a réussi à mettre à genoux des commerces, des petits commerçants, des débrouillards, des entrepreneurs au nom d’une lutte pour la justice qui paradoxalement sème l’injustice sur son chemin.
On connaît déjà la riposte devenue désormais un slogan aux mains de tout malfrat voulant justifier son forfait « on ne fait pas d’omelette sans casser des œufs ». Le patronat sénégalais déplore une perte colossale de « centaines de milliards de francs » conséquence de la « mise à sac de certaines entreprises par des manifestants dont certains étaient sans doute mus par des sentiments de bas étage.
Plusieurs secteurs d’activités ont été en effet, la cible de ces pilleurs, parmi lesquels les banques, les établissements financiers, les alimentations, les stations d’essence etc. Les acteurs ont sûrement agi ou réagi sans tenir compte des conséquences désastreuses sur l’économie sénégalaise, voire sur l’avenir de la jeunesse qui est déjà entrée dans un sombre chômage, suite notamment à la fermeture récente de certaines entreprises ayant subi les affres de la violence de ces faux démocrates, qui paradoxalement obtiennent le soutien de certains activistes qui disent prôner les valeurs démocratiques, tout en encourageant la destruction des biens publics.
Drôle de manière de servir la République ! L’économie du Sénégal vient de connaître un recul et risque de sombrer si des mesures conséquentes ne sont pas prises afin que désormais les manifestations contre tout pouvoir ne riment plus avec vandalisme, en ternissant ainsi le beau label de la démocratie du pays de la Teranga.
Face à un tel bilan, c’est toute la classe politique sénégalaise qui est interpelée et devra désormais revoir sa copie, lorsque sa stratégie loin de servir la République la détruit plutôt. La folie du pouvoir s’est emparée subitement des ‘’démocrates sénégalais’’ qui ont même pris à partie les consulats, en exportant à l’étranger son vandalisme.
Ousmane Sonko, figure de proue de l’opposition sénégalaise risque d’écorner son image par des violences répétitives assorties de morts d’hommes qui font suite à ses mots d’ordre à lui entachés de sang de plusieurs sénégalais.
ABOUBACAR SOUMAÏLA