Niamey, ce 6 Juillet 2024 restera gravé dans la mémoire collective des populations de l’alliance des États du Sahel (AES) en particulier et celles de l’Afrique en général, d’autant plus que ce jour fatidique a permis de sceller définitivement et surtout de façon inexorable la rupture d’avec la très moribonde CEDEAO. C’est dans une véritable liesse populaire jamais égalée au pays du Général Tiani, Chef de l’État du Niger que les deux autres Chefs d’États du Mali et du Burkina Faso en l’occurrence le Capitaine Ibrahim Traoré et le Colonel Assimi Goita ont rendu des discours historiques, voire révolutionnaires, au point de susciter une vive émotion dans la salle du centre international des conférences Mahatma Gandhi de Niamey.
Tous les discours de ces pionniers de l’AES dont celui du président Tiani ont affirmé haut et fort la ferme volonté des trois pays, frères à œuvrer dans le sens d’une confédération, tout en insistant sur le fait que la sortie de la CEDEAO est définitivement « consommée » par leur décision « irrévocable ».On notera que le discours du Capitaine Ibrahim Traoré, comme à l’accoutumée est une véritable dénonciation des sombres agissements des complices de l’impérialisme qui cherchent encore coûte que coûte, à maintenir les peuples africains en esclavage par le truchement de leurs « politiciens locaux de salon » qui agissent selon un « logiciel » datant des premières heures des prétendues indépendances octroyées sur papier pour faire dévier les africains de leur franche volonté de libération.
Ainsi, les trois leaders de l’AES ont paraphé et signé tous les documents relatifs à la création de cette fédération, sous les ovations du public nigérien et de l’AES ayant vécu cette aventure hors pair, digne du réveil d’une Afrique en reconstruction, qui désormais rend justice aux panafricains des premières heures des indépendances tel Kwamé Nkrumah, Patrice Lumumba et certains leaders plus contemporains comme Thomas Sankara ou encore Bob Marley à qui ils emboîtent le pas aujourd’hui. Pour l’heure, les pays de l’AES savent désormais qu’ils auront à faire face à toutes les conséquences de leur choix dont notamment les futures « représailles des occidentaux et leurs complices, leurs valets locaux » qui craignent déjà de perdre leur influence en cas de grands succès d’un tel projet.
Une véritable panique dans le camp « ennemi » qui se comprend aisément, puisqu’un tel succès retentissant risquerait de provoquer un effet domino chez les voisins de l’AES et par extension sur tout le continent africain. Heureusement que les dirigeants de l’AES ont déjà compris les enjeux d’un tel choix historique en se préparant en conséquence surtout par la mobilisation de leurs populations respectives dévouées à la cause et ayant désormais intégré le slogan de Thomas Sankara en le paraphrasant « l’AES ou la mort nous vaincrons ».
ABOUBACAR SOUMAÏLA