Ce week-end des 24 et 25décembre 2022, la ville de Niamey avait revêtu ses atours de fêtes. Pour cause, la capitale abritait les assises du 8èmecongrès ordinaire du PNDS-Tarayya. Quoi de plus normal, ce parti est de loin le plus grand de notre pays. Aux abords du lieu de la rencontre, les clameurs des militants mêlées aux sons des animations offrent un mélange subtil de ferveur et de chaleur humaine. Chaleur humaine car on y échange les civilités entre camarades, on se renseigne sur divers sujets et on discute beaucoup politique. Quoi de plus logique.
Les couleurs avaient déjà été annoncées quelques jours auparavant. L’arrivée des délégations des militants du parti des différentes régions du pays et de la diaspora certes sans fanfares ne pouvait échapper aux fins scruteurs du ciel bleu de la capitale. Le travail de pavoisement effectué par une équipe organisationnelle qui s’est attelé à la tâche avec un système rappelant celui de la fourmilière a mis la puce à l’oreille des observateurs.
Ces assises ont été l’occasion de la confirmation de l’envergure du PNDS sur l’échiquier politique. Cette nouvelle dimension, faisait craindre et rêver à la fois.
Oui, elle faisait craindre chez les admirateurs du parti une implosion croyant crédulement à une quelconque loi de la nature qui voudrait qu’une formation politique trop grande ne survit pas à ses propres querelles intestines. Ce qui était un rêve, caressé par les adversaires politiques réduit à cet espoir chimérique n’ayant pu tenir la dragée face à cette machine huilée.
C’était mal connaitre le parti nigérien pour la démocratie et le socialisme. Construit autour de valeurs et par des hommes et femmes de valeurs, le PNDS ne pouvait souffrir de cette tare. Tarayya est loin d’être un vain mot.
Le camarade Issoufou Mahamadou disait à ce propos : « nous avons eu la chance de concevoir et de mettre en œuvre un projet politique avec des camarades de grande valeur, des camarades qui ont du caractère. Certains ne sont plus de ce monde mais, grâce à Dieu, la plupart sont encore vivants. Ce sont leurs qualités mises ensemble qui ont permis au parti d’avoir un leadership collectif qui a fait la différence, un leadership qui a su faire les choix qu’il faut aux moments décisifs. Le spectre de leurs qualités est très large ».
Et comme pour renforcer la conviction des militants et rajouter le doute dans la foi des adversaires il ajoute : « tant qu’ils seront à la manœuvre, ensemble, unis et soudés, nous serons à l’abri de mauvaises surprises et le parti sera toujours guidé dans la bonne direction ».
En outre dira celui qui a présidé le parti durant 20 ans « au-delà du Présidium, au-delà du Comité Exécutif National, tant que tous les camarades, hommes et femmes, jeunes et vieux, resteront soudés, nous serons, plaise à Dieu, invincibles » car « l’intelligence collective est partout et toujours source de sagesse : elle se trompe rarement »avant d’insister « restons unis, restons toujours unis, restons toujours et toujours unis. L’unité est le mantra que nous répétons depuis toujours ».
C’est à cette démonstration d’unité qu’on a assisté. Les congressistes ont procédé à des amendements aux textes du parti au nombre desquels on peut retenir l’élargissement du Comité Exécutif National (CEN) et de son présidium.
Dans la discipline, l’unité et en toute responsabilité le congrès a mis en place un nouveau CEN avec à sa tête le camarade Foumakoye Gado, secondé par le camarade Hassoumi Massoudou et Kalla Ankourao comme secrétaire Général.
Le renouvellement a été l’occasion d’une promotion sans précédent de la jeune génération du parti. Ceci pour tenir compte « de l’impérieuse nécessité de poursuivre la transition générationnelle afin de pérenniser l’évolution positive du parti » a indiqué le président Foumakoye Gado. Un rajeunissement qui a concerné également le« Présidium du Comité Exécutif National qui passe de 14 à 19 membres, tout comme il a consacré l’entrée au CEN de nombreux jeunes, processus qui avait déjà été amorcé depuis le 7ème Congrès. Ainsi, sur les 200 nouveaux membres du CEN, 50% au minimum sont des jeunes ».
L’issue de ce 8ème congrès ordinaire vient confirmer que le PNDS n’a rien d’ « une rencontre purement accidentelle, mais bien une idée et un vrai projet ayant servi de fondement à une entreprise collective, que nous en avons fait le puissant parti qu’il est devenu, qui aura été capable de faire face aux défis tels qu’ils se sont présentés à lui au cours de ses trois décennies d’existence et d’épreuves diverses».
Il est à date l’unique formation politique à avoir connu trois présidents différents tout en maintenant son unité et surtout s’est assuré d’une croissance continue au cours des différentes consultations électorales dans notre pays.
MOURTALA ISSA