L’organisation des nations unies (ONU) vient de connaître définitivement le déclin de sa notoriété à la lumière de la crise entre le Niger et la France du président Emmanuel Macron. En effet, et ce de façon flagrante on a assisté à un spectacle regrettable lors de la 78ème session des nations unies, qui a fait la promotion de l’injustice diplomatique au sein de cette illustre organisation dont la mission première est de défendre les intérêts des nations sans discrimination aucune.
Cette incohérence au sein d’une même organisation ne peut s’expliquer que par l’existence de certaines puissances qui tirent les ficelles de l’ONU lors de grandes décisions en imposant ainsi leur choix au secrétaire général qui obéit dans ce cas aveuglément à la France dont l’objectif est de discréditer à l’échelle mondiale les autorités militaires nigériennes en leur interdisant toute marque légitimité voire de sympathie à l’international. Le risque est grand de voir l’ONU connaître le même sort que la CEDEAO dont le discrédit est notoire depuis ses multiples incohérences en lien principalement avec la gestion de la crise au Niger, d’autant plus que les décisions de cette instance dirigeante était en pleine contradiction avec les populations des pays de la région qu’elle est supposée représenter.
Le feuilleton auquel les représentants des pays ont assisté qui concernait la représentation du Niger à ce sommet entre l’ancien ministre des affaires étrangères Hassoumi Massaoudou et Sangaré le ministre actuel désigné par la transition sous le Général Tiani, a fini par confirmer le caractère partisan de certains administrateurs de l’ONU dont le secrétaire général Antonio Guteres, qui a plutôt fait jouer sa camaraderie avec son ami socialiste nigérien Mohamed Bazoum au dépend du Niger entier.
Les agissements de ce dernier frise la provocation, d’autant plus que le même Antonio Guteres n’a pas interdit aux représentants du Mali, du Burkina Faso et celui de la Guinée-Conakry de lire leurs discours sous le même prétexte opposé au Niger de <<l’illégitimité du pouvoir>> dont ils sont issus.
L’histoire nous apprend que plus on étouffe les voix bruyantes et révolutionnaires des nations apparemment faibles, plus leurs audiences grandissent et finissent par créer un véritable raz de marée, à même de bouleverser l’ordre mondial.
C’est ce tournant historique de l’histoire de l’humanité que devra négocier intelligemment l’organisation des nations unies, si elle tient à garder le minimum de crédibilité qui lui restait depuis que le Général De Gaulle l’a qualifiée à tort ou à raison de <<machin >> aux mains des grandes puissances.
Les événements troublants de l’heure lui donnent malheureusement raison, tout en renforçant les convictions des pays qui accusent les grandes puissances comme la France de sombrer dans le néocolonialisme, en affichant un comportement paternaliste à l’égard des anciennes colonies qui désormais considèrent leur souveraineté comme un principe non négociable.
ABOUBACAR SOUMAILA