Issoufou Mahamadou, l’ancien président de la République, l’un des présidents en Afrique francophone de l’Ouest à officiellement et pacifiquement passer le témoin à son successeur après l’organisation des élections est désormais entré dans l’histoire par sa plus belle porte. Mieux, cette entrée dans l’histoire politique du contient passe pour une véritable école pour les autres présidents de l’Afrique et même au-delà. Au lendemain de sa première prestation de serment, le 7 Avril 2011, le président Issoufou Mahamadou avait à cœur deux objectifs majeurs à atteindre pendant ce premier quinquennat. Il entendait d’abord travailler dans un premier temps, à asseoir la démocratie nigérienne sur des institutions solides, fortes et durables. Ensuite, il s’agit pour lui de poser les premiers jalons de sa grande entreprise visionnaire consistant à « la détribalisation » de la politique au Niger.
Tout au long de son engagement politique, le président Issoufou Mahamadou aura compris que le salut du Niger contemporain réside uniquement dans la capacité du pays à s’imposer des règles de bonne gouvernance, à identifier les grands défis de l’heure et à proposer des pistes fécondes de réflexion afin de trouver les réponses idoines aux préoccupations fondamentales des citoyens nigériens.
Mais, pour espérer parvenir à ce bonheur suprême que les grands sages grecs nommaient ataraxie, une nation, un pays doit d’abord exister, exister au sens sartrien du terme, c’est-à-dire s’incarner dans d’institutions viables et durables qui en fondent l’âme et la fortifient face aux épreuves de l’existence.
Au aujourd’hui chose faite, après cette étape le président Issoufou a été honoré tant sur le plan africain qu’international, avec tous les avantages nécessaires, experts en sécurité, consultant international sur les questions de paix de sécurité et de la ZELECAF, l’ancien président nigérien Issoufou Mahamadou a su gagner aujourd’hui la confiance des dirigeants du monde. Il est sollicité partout aujourd’hui à travers le monde afin qu’afin de bénéficier de son expérience et de son expertise sur plusieurs sujets de l’heure, en un mot un modèle pour le continent africain.
Un modèle que désormais que nombre de présidents africains doivent prendre pour comme exemple, à l’image de Buhari, ancien président du Nigeria, qui a su emboîter le pas à Issoufou Mahamadou en organisant des élections et passer le témoin pacifiquement à son successeur, Bola Ahmed Tinubu, investi à la tête du Nigéria, le Lundi 28 Mai 2023.
Cette leçon d’Issoufou Mahamadou et Mohamed Buhari doivent servir d’exemples aux autres Chefs d’État qu’on voit aujourd’hui qui tentent par tous les moyens pour des intérêts personnels et égoïstes à vouloir briguer un troisième mandat plus précisément le président sénégalais Macky Sall et celui de la Centrafrique Archange Touadéra. La balle est donc désormais dans leur camp pour revenir à la raison, afin de ne pas trainer leurs pays dans l’instabilité politique. Suivre la voie et le modèle de Issoufou Mahamadou et de Mohamed Buhari.
Comme le dit l’ancien président américain Barack Obama, qui soutenait que « l’Afrique contemporaine a plus besoin d’institutions fortes et viables que d’hommes forts, providentiels », Issoufou Mahamadou aura compris que les hommes passent, mais que les institutions restent, d’autant qu’elles sont intemporelles.
SOULEYMANE OUSMANE