L’Afrique et ses ambitions de l’industrialisation !
L’idée que l’Afrique a toujours été mangée comme un gros gâteau délicieux, à travers son histoire sociopolitique et économique doit être assumée et balayée d’un revers de main par l’ambition des nouveaux dirigeants politiques de la génération actuelle. Une image que les dirigeants d’aujourd’hui du continent Africain veulent à tout prix s’en défaire définitivement avec tous ses clichés.
Pour eux, le continent africain est à une époque cruciale de son développement. Et cela passe d’abord par l’industrialisation et celle-ci est tributaire de l’énergie électrique.
Et pourtant, l’Afrique ne brûlera pas les étapes pour réaliser son développement. Elle va exploiter ses potentialités économiques en matière minière et pétrolière, en développant des énergies fossiles et ce, en bravant les défis financiers, sociaux, sécuritaires, climatiques et environnementaux du monde, ainsi que les nouvelles entraves liées aux accords sur le climat.
L’Afrique n’a plus de place pour le pessimisme. Les dirigeants du continent entendent désormais prendre le taureau par les cornes, en se saisissant de toutes les opportunités qui s’offrent à eux venant des grandes puissances émergeantes.
La diversification des partenariats économiques face à la gloutonnerie des géants !
La Chine, l’Inde, la Turquie, l’Europe, la Russie et l’Amérique se bousculent au portillon du continent Africain. Chacune des puissances entend se tailler la part du lion du gâteau délicieux que représente le continent Africain.
La Chine intervient en Afrique dans le domaine des financements des infrastructures, tout en négociant des concessions des mines et du pétrole, quand la Turquie et l’Inde préfèrent les contrats des services ou les drones Bayraktar 2 pour le second, qui en a développé une véritable diplomatie du drone en Afrique de l’Ouest. L’Europe, la Russie et l’Amérique privilégiant aussi bien la géopolitique de la sécurité que les investissements dans les domaines prioritaires des Etats Africains se positionnent comme les favoris nantis de toutes les technologies les plus sophistiquées, de l’heure.
Selon la ministre nigérienne des Mines, Mme Hadizatou Ousseïni, le Niger a besoin de tout le monde dans le cadre de la diversification des partenariats. Chaque puissance peut donc venir proposer son expérience et son expertise, pourvu que cela nous profite dans un cadre de gagnant-gagnant.
Après le sommet de « Paris sur le nouveau pacte financier mondial » du 22 au 23 Juin 2023, où la France s’est positionnée en Chef de File de Pôle financier en faveur de l’Afrique pour être mieux servie sur le continent. Le forum des affaires entre les Etats-Unis et l’Afrique du 11 au 14 Juillet 2023 à Gaborone, la capitale Botswanaise en Afrique australe quant à lui est considéré comme un « véritable sommet des affaires Afro-Américain» au plus haut niveau pour les Américains.
Malgré la gloutonnerie des grandes puissances économiques, l’Afrique doit assumer sa politique de diversification de partenariat, en vue de réaliser les investissements nécessaires à l’amélioration des conditions de vie de ses citoyens. Pour les dirigeants du continent africain, la diversification de partenariat vise à relever aussi bien le défi des financements des grands projets de développement que ceux du climat, de la sécurité et de l’environnement.
Le président Mohamed Bazoum, une voix audible pour tout le continent Africain !
Le président nigérien Mohamed Bazoum a été une voix crédible au service du continent au forum des affaires entre l’Afrique et les Etats-Unis d’Amérique à Gaborone. Au cours d’une conférence qu’il a animée, Mohamed Bazoum a défendu le développement du nucléaire civil au profit du continent Africain, d’autant que son pays le Niger est l’un des premiers exportateurs d’uranium au monde.
C’est de vive voix que le président nigérien Mohamed Bazoum a défendu le continent africain, en insistant sur l’exploitation des énergies fossiles, la transformation de celles-ci ainsi que la promotion des ressources et les biens du continent dans la chaine des valeurs dont dispose l’Afrique en abondance pour pouvoir ainsi faire face aux défis des emplois de la jeunesse, de la sécurité, du climat et l’environnement. Pour éviter à ce que les Africains soient mangés à la Macdonald Américaine de Judd Devermont, le conseiller principal du président Joe Biden présent à Gaborone ou à la Pizza italienne d’Europe, le président Mohamed Bazoum insiste sur la transformation des matières premières du continent sur place sur le continent, en rompant désormais avec les pratiques économiques consistant pour l’Afrique de se contenter uniquement de l’industrie d’extraction.
Le Niger passe même pour être un bel exemple avec l’expérience chinoise d’exploitation du pétrole nigérien, qui a commencé avec une raffinerie en vue de créer des emplois locaux au profit surtout des nationaux. Pourtant, même que le voisin du Niger, le Nigéria, pays de Tinubu, le plus important exportateur du pétrole du continent est encore en phase de construction de sa raffinerie, à même de faire consommer aux Nigérians leur propre pétrole.
Seuls des dirigeants africains de poigne, investis de vision politique claire sur les ressorts du développement, avec une approche holistique intégrale et endogène mutualisée de la réalité du continent comme le propose le président Mohamed Bazoum peuvent éviter aux africains d’être encore croqués comme une pomme délicieuse en cette ère de haute technologie de l’information et de la communication et ses facilités de manipulation politique. La Russie, qui est prête à tout aujourd’hui pour élargir son empire économique, y compris par la guerre pour occuper le terrain en Afrique, n’hésitera jamais à envoyer d’autres mercenaires, en plus de Wagner, en vue de « manger les Africains crus », à la Pirojki (viande hachée russe) pour bousculer voire évincer Européens, Chinois, Turcs, Indiens et Américains de leurs positions fortement stratégiques sur le continent Africain. MOUSSA NAGANOU