Et c’est ce que le Président Bazoum a compris en faisant du développement du Capital Humain le pilier de son programme. L’une des reformes phares entreprises dans le cadre de la mise en œuvre du programme de Renaissance III, est incontestablement la réforme sur les enseignements du primaire.
En effet, le constat 1er qui a donné lieu à cette réforme est la non efficience de notre système éducatif, qui tombe en déliquescence depuis des décennies. Et pour agir sur la qualité du système éducatif, le 1er levier et le plus important certainement, est la qualité de l’enseignement à travers des enseignants compétents. Car pour avoir le maximum d’élèves dotés d’un savoir, il faut absolument des maîtres de qualité et cela dès le primaire.
C’est fort de cela que le Programme de renaissance III du président Bazoum a initié cette réforme qui, désormais, fait du Baccalauréat une condition obligatoire pour accéder à la fonction d’enseignant, en plus d’une formation à l’école normale de 2 ans. Aujourd’hui, cette réforme est à sa 2ème année avec au total 2207 stagiaires élèves-maîtres dans les différentes écoles normales.
La 1ère promotion sera apte à être sur le terrain cette année et directement recrutée à la fonction publique, en vue d’avoir des grandes perspectives de carrière et attirer les meilleurs vers cette fonction si noble d’enseignant.
Les enseignants de ces stagiaires bacheliers sont unanimes, quand à la différence de niveau avec ceux recrutés avec le brevet, comme cela se faisait avant. Il va de soit que les élèves qui seront aux mains de cette 1ère cohorte d’enseignants bacheliers seront la locomotive de notre nouveau système éducatif.
Certes, c’est une réalisation plutôt abstraite et pas physique mais en terme d’importance, je pense que le président Bazoum a posé les jalons d’un développement certain de notre pays et dont il ne verra peut être même pas les résultats. Ce genre de réformes commencera à avoir de l’impact d’ici 2 décennies minimum et cette réforme combinée avec celle des curricula, des internats des jeunes filles et de la gouvernance éducative nous garantissent un avenir radieux à travers un capital humain qui sera de qualité, bien formé, ambitieux et disposant de toutes les compétences.
Ne dit-on pas que la meilleure des ressources est la ressource humaine…?
NDLR : Mieux, les études de Gary Becker, Prix Nobel d’économie 1992 ont montré l’importance du capital humain dans le processus du développement et le ressort de la croissance. La théorie qui émerge énonce que toute dépense susceptible d’améliorer le niveau de formation d’un individu augmente sa productivité, et par conséquent ses revenus futurs, d’où le nom de capital humain. De ce fait, l’agrégation des productivités des différents individus impacte nécessairement la société ou la productivité globale au plan national.
Dr MOHAMED YASSER
Citoyen du Niger