Les dérives sont devenues monnaie courante au pays de Macky Sall, depuis la conjonction des deux affaires, en l’occurrence l’option du troisième mandat dont le président Macky Sall fait l’objet du procès d’intention et les procès judiciaires d’Ousmane Sonko dans les affaires Adji Sarr et Mame Camara. On ne défie jamais un président en plein exercice de ses fonctions, au sommet de l’État.
Le bouillant opposant et candidat déclaré à l’élection présidentielle de Février 2024 au Sénégal veut rester au cœur de l’actualité politique pour profiter d’une campagne médiatique gratuite sur la scène politique jusqu’en 2024. Dans les deux camps, on assiste à une véritable surenchère voire des tentatives de déstabilisation du camp présidentiel par une évidente manipulation de grande envergure et savamment orchestrée auprès du peuple sénégalais, sûrement en faveur des intérêts égoïstes.
On brûle, on pille des citoyens au nom de la défense de l’intérêt de ces mêmes citoyens, à qui on promet le meilleur dès l’accession au pouvoir. Il faut bien être en Afrique pour croire à un tel cinéma politique à la sénégalaise. Le leader des patriotes Ousmane Sonko en particulier mène une véritable insurrection contre les institutions de la République, en réclamant haut et fort la tête du président Macky Sall à travers une autre insurrection populaire qu’il appelle de toutes ses forces musculaires et verbales.
Déjà une vingtaine de morts depuis le début de cette sulfureuse affaire de « fesse » en rapport avec le bouillant opposant Ousmane Sonko, des morts totalement jetés aux oubliettes et considérés comme des sacrifices nécessaires à l’émergence d’un « Sénégal à la Ousmane Sonko » au vu et au su des « défenseurs » des droits de l’homme, dont le minimum d’attitude devrait consister à demander justice en faveur de ces sénégalais tombés sous le joug des manipulations politiciennes.
La tension doit donc baisser au pays de la Teranga, derrière l’obscurantisme et l’aveuglement populiste soutenu par Ousmane Sonko et il est temps de savoir garder raison, face à l’évidence des faits. Le président Macky Sall tient encore vigoureusement les rênes de l’État sénégalais, en tant que président en exercice, qui n’est tombé encore ni dans un délit de haute trahison ni moins un parjure, jusqu’à preuve du contraire.
Envisager ainsi sa chute avant la fin de son mandat, revient proprement à verser gratuitement le sang des sénégalais, qui certainement ignorent les arcanes obscures de l’arène politique sénégalaise, déjà marquée par des alliances contre-nature, au mépris des personnes ayant donné leurs vies pour l’émergence des causes perdues et supposées à tort comme celles de la justice.
Ousmane Sonko joue au populisme, à travers un procès d’intention organisé et projeté contre le président Macky Sall pour faire croire aux acteurs politiques sénégalais craignant le camp présidentiel que ce dernier veut s’incruster éternellement au pouvoir. Maintenant que le l’imprudent leader du Pastef en a pris à ses dépens, il doit s’assumer et faire face à son étrange destin politique créé par ses propres mains rageuses.
Quant au pouvoir sénégalais, il doit sécuriser la paix, la quiétude sociale et préserver la vie humaine en tirant au clair sur les nombreux morts enregistrés par les violentes émeutes irresponsables. Les deux camps doivent donc se ressaisir, afin de préserver l’image de la belle démocratie sénégalaise et de recouvrer ses marques d’antan.
MOUSSA NAGANOU