Une nouvelle page blanche de l’histoire Africaine s’ouvre au Sénégal avec l’élection par « un coup KO » de Bassirou Diomaye Faye. Le coup KO même fait déjà une résonance politique nigérienne, née des élections présidentielles au Niger en 2015 ou 2021 pendant lesquelles les militants socialistes nigériens s’étaient engagés à réaliser l’alternance dans la continuité, en se prévalant d’un bilan politique reluisant de gestion mais aussi et surtout d’une opposition politique profondément divisée et mal préparée pour affronter et conquérir le pouvoir d’État.
La jeunesse africaine qui observe cette brillante victoire du jeune président sénégalais à la présidence de la République ne se rend pas compte qu’il s’agit en même temps du succès d’une compétence 100% Africaine qu’il faut savoir reconnaître et célébrer exactement comme telle. Parce que Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko sont les produits 100% du système éducatif sénégalais ayant été expérimenté et mis en œuvre localement.
Ce tandem Bassirou-Sonko n’a rien à envier avec les autres jeunes Africains prétendant avoir effectué des études dans des grandes écoles occidentales ou justifiant des expériences venant de cet horizon admiré par la jeunesse africaine. Comme Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko, il faudrait nécessairement que la jeunesse africaine croit à ses compétences personnelles pour imaginer son propre idéal et agir conséquemment.
Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko ont d’abord cru en eux-mêmes et oser affronter leurs destins au service de leur pays, le Sénégal. Venant du même domaine des impôts, ils ont nourri leur idéal par l’ambition du succès. Ils pouvaient bien ne pas être formés dans le même domaine, comme on le constate sur le terrain les deux jeunes sénégalais ont réussi à faire adhérer pratiquement à tout le pays de la Teranga leur projet de société inspiré et travaillé sans répit, dans la douleur comme dans le plaisir, en prison comme dans la liberté, au bout du compte, c’est le Sénégal qui en est sorti vainqueur de cette page exceptionnelle de l’histoire moderne du Sénégal.
L’élection du président Bassirou Diomaye Faye, un rendez-vous manqué au Niger !
La page politique trouble de l’histoire du Sénégal moderne qui se referme avec l’élection du président Bassirou Diomaye Faye se lit aussi parfaitement dans l’histoire politique du Niger. Parce qu’en 2021, la fin du second et dernier mandat constitutionnel du président Issoufou Mahamadou offrait l’occasion en or à l’opposition politique nigérienne de réaliser l’alternance politique, en battant dans les urnes le candidat du pouvoir mais le principal opposant Hama Amadou avait opté pour le « suicide collectif » en maintenant sa candidature éliminatoire que de confier aux électeurs de son pays un « Bassirou Diomaye Faye à la nigérienne ». Ce ne sont certainement pas des adjoints qui lui manquent !
Sachant bien qu’il serait disqualifié par la cour constitutionnelle au Niger, à cause de sa condamnation à un an de prison ferme devenue définitive par la cour d’appel de Niamey, une décision judiciaire exactement aux mêmes effets que celle prise contre Ousmane Sonko par la justice sénégalaise de six mois de prison avec sursis, Hama Amadou n’avait pas agi comme Ousmane Sonko. Et pourtant, c’était dans les mêmes circonstances qu’au Sénégal Ousmane Sonko sachant bien qu’il ne passera pas derrière les mailles des filets du conseil constitutionnel, celui-ci proposera le dossier de Bassirou Diomaye Faye, son secrétaire général pour briguer la candidature du parti, en se mettant au-dessus des hommes.
Ainsi avec le recul, l’opinion nigérienne se rend compte que Oumarou Moumouni Dogari, Soumana Sanda ou encore Issoufou Issaka sont des potentiels Bassirou Diomaye Faye qui ont manqué à l’appel de l’histoire. Aussi le dirigeant politique nigérien Ibrahim Yacoubou présentait à ses débuts politiques le profil d’un leader politique d’avenir mais qui s’est vite rallié à la majorité au pouvoir, sans tracer un long chemin d’opposant politique. C’est bien évidemment l’appel du ventre qu’il a répondu.
La culture des compétences !
L’élection du jeune homme de 44 ans à la présidence de la République du Sénégal doit inspirer la jeunesse africaine à se prendre au sérieux et de comprendre finalement qu’on n’élève pas un chien le jour de la chasse mais bien plutôt pour attendre le jour de la chasse. Qu’il s’agisse de Hama Amadou et ses potentiels Bassirou Diomaye Faye, d’Ousmane Sonko et de son vrai Bassirou Diomaye Faye, de Ibrahim Yacoubou, de Succès Masra actuellement Premier ministre du Tchad et candidat du faire valoir pour le Général Mahamat Idriss Deby, la jeunesse Africaine doit se réveiller et déployer ses talents aussi bien d’apprentissage dans tous les domaines d’activités que s’investir pleinement dans la vie politique du continent, en démontrant ses compétences pour se faire valoir partout et toujours.
Récemment, les forces de défense et de sécurité placées à la tête des collectivités territoriales pourraient bien huiler la gouvernance sécuritaire et la lutte antiterroriste au Niger désormais. Aussi, leur maillage avec des autorités civiles à la tête de certaines entités administratives est une source de renforcement de confiance et de la gouvernance sociale à travers le pays, parce que le Niger est en guerre comme les autres États du Sahel.
C’est une fierté légitime pour le bureau de zone Afrique de l’ouest à Dakar de l’ordre des experts et consultants pour le développement de l’Afrique (ODECA) d’observer tous ces événements politiques sur le continent mais surtout d’avoir pensé à mettre le secrétariat permanent à Dakar en Mai 2021 où la présidence de zone a été confié au nigérien Sarki Rafi Souleymane, ancien ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche et le secrétariat permanent à Gory Ndiaye, doyen des experts judiciaires sénégalais, la trésorerie a été confié à l’expert écosystème marin, Mohamed Moctar Haiba de Mauritanie. Ce trio aura la lourde tâche de mettre en place les bureaux nationaux dans les 15 pays de l’Afrique de l’ouest.
Le Niger qui détient le siège continental de l’ODECA Continental dont le président Dr Aboubakary Moukimou et les Secrétaires Permanents ont supervisé la mise en place des 6 bureaux de zones ODECA Ouest à Dakar, Nord Maghreb à Nouakchott, Centre à Yaoundé, Est à Addis-Abeba, Australe à Johannesburg et ODECA diaspora à Bruxelles observe tous les changements qui interviennent sur le continent avec internet. Même si le siège continental est retenu à Niamey, la présidence reste tournante entre les pays membres fondateurs de l’union africaine (UA).
Dr ABOUBAKARY MOUKIMOU MOURANA
Chevalier de l’ordre national du Niger. Grand officier de mérite du Niger. Commandeur de l’ordre des palmes académique du Niger. Président de l’ODECA Continental et Observateur de la scène politique.