En Guinée-Conakry et au Niger vraisemblablement c’est la réponseque cette affaire «d’évasion et d’exfiltration des Chefs d’Etat» inspiré à Niamey et réalisé à Conakry à l’allure d’un grand film de science-fiction semble traduire ! D’autant que «le gros machin» du scénario de tentative avortée d’évasion et d’exfiltration du président renversé Mohamed Bazoum du palais présidentiel ultrasécurisé de Niamey sous les soutiens d’une «puissance étrangère» supposée a été déroulé à l’opinion nigérienne dans un premier temps, par le porte-parole du gouvernement, le Colonel Abdourahmane Amadou le 19 Octobre dernier et confirmé par la suite, selon les informations du procureur général près la Cour d’Appel de Niamey, Salissou Chaibou avait laissé perplexe plus d’un Nigérien, à cause surtout de la grossièreté des zones d’ombres du film mais disons du plan et du risque énorme dans lequel ce scénario jette Bazoum, une vraie entreprise périlleuse même pour la vie des concernés à Conakry comme à Niamey.
Ce plan d’évasion et d’exfiltration du président renversé Mohamed Bazoum révélé à Niamey semble avoir inspiré un commando à Conakry pour trouver un cadre idéal de tournage, où le capitaine Moussa Dadis Camara, le Colonel Moussa Tiegboro Camara, le Colonel Blaise Gomou, ainsi que le Colonel Claude Pivi ont été les célèbres officiers de l’année guinéenne à être libérés d’une prison bien garée de la capitale, et où ils risquent la peine capitale dans un procès en cours mais déjà hautement médiatisé à travers le monde.
Le commando a réussi à sortir tous les quatre officiers de cette prison de haute sécurité, mais c’était sans compter avec la pugnacité des gardiens de la capitale Conakry, qui ont repris tous les fugitifs, sauf l’astucieux Colonel Claude Pivi. C’est vers 4 heures du matin que les coups de feu ont éclatés à Conakry entre le commando et la sécurité de la ville, en troublant le sommeil des paisibles populations et répandre l’angoisse d’un énième coup de force encore.
Ainsi l’ancien Chef d’État et putschiste guinéen, le capitaine Moussa Dadis Camara a eu le courage, voire le culot de fuir même du fond de sa cellule de prison, lui, qui dit croire à la Justice de son pays et qui l’avait justifié par son retour triomphal au bercail pour se constituer «prisonnier», après douze (12) ans d’exil hors de son pays natal entre le Maroc et le Burkina Faso. L’évasion du capitaine Moussa Dadis Camara de la maison centrale d’arrêt du quartier Kaloum, tout aussi ultrasécurisé de Conakry vient un peu créditer et conforter la thèse de la tentative d’exfiltration du président renversé Mohamed Bazoum au Niger, qui pourrait être possible même «sanssonconsentement», d’autant que celui-ci n’a plus droit ni à la parole publique ni à la concertation pendant que «l’opération sauver le soldat Bazoum » avait déjà été décidée par le président français Emmanuel Macron via les forces françaises au Sahel en stationnement à Ndjamena, Niamey, Djibouti et autres, sur laquelle l’intervention militaire brandie par la CEDEAO contre le Niger visait à appuyer à Niamey pour obtenir ainsi une force armée sophistiquée, sinon un commando qui aurait l’audace du commando de Conakry, en vain.
Le commando de Conakry dit lourdement armé est tout de même bien subtile et sophistiqué malgré, qui avait même réussi sa difficile et dangereuse mission, avant d’être retrouvé dans les méandres de la ville rebelle de la capitale guinéenne et lui répondre trois des quatre très précieux et célèbres prisonniers, membres du haut gotha politico-militaire du pays du Colonel Mamady Doumbouya. En dehors du Colonel Claude Pivi resté encore introuvable, l’ancien sulfureux ministre de la sécurité du bouillant capitale Moussa Dadis Camara, ses trois codétenus ont retrouvé chacun sa case prison, abrogeant ainsi le rêve d’une évasion pour accéder à un monde coloré de liberté et de la volonté de disposer de sa personne pour se soustraire ou s’éloigner un peu des humeurs des graves événements du 28 Septembre 2009, le sentiment de puanteur de ses morts et de ses viols de femmes, ainsi que de leurs interminables soubresauts emplissant toute la Guinée-Conakry et le reste du monde par la magie issue du feu et du vent de l’actualité. Ainsi l’imprévisible capitaine guinéen Moussa Dadis Camara en avait marre, c’est pourquoi il avait suivi son commando libérateur dehors, même contre son propre gré !
MOUSSA NAGANOU