Le sort du président Mohamed Bazoum est aujourd’hui entre les mains fébriles de sa grande famille politique. Une famille politique très importante sur l’échiquier politique national mais dont les fissures de la division interne risquent fort d’entamer la consistance du parti pour ainsi donner la chance aux margouillats politiques longtemps redoutés par la sagesse du parti exprimée jadis via l’historique boutade d’Issoufou Mahamadou<< les margouillats ne passeront jamais à travers un mur sans fissures >>.
Mohamed Bazoum, ce grand maître de la vie politique du Niger, réduit aujourd’hui au silence et interdit à la parole (du fait de son renversement du pouvoir), une parole autre que celle de l’image et donc du symbole, mais le sort de celui-ci se retrouve curieusement dans les mains des profanes comme par complicité de la Loi de l’indifférence.
Et pourtant, le parti socialiste nigérien avait réussi une belle leçon des crises politiques internes, en lavant son linge sale en famille, avec le cas emblématique du ministre Massoudou Hassoumi en 2020. Ainsi pour les non initiés du parti socialiste nigérien, aucune autre voie d’issue favorable ne s’offre au président Mohamed Bazoum qu’une intervention militaire étrangère pour le libérer et le réinstaller sur son fauteuil présidentiel à Niamey, <<au nom de la démocratie>>.
MOUSSA NAGANOU