Au Niger, longtemps considérée comme source d’épargne en milieu rural comme en milieu urbain, la tontine a évolué sous plusieurs formes et a pris de l’ampleur dans les villages comme dans les grandes villes. La tontine a gagné toutes les couches de la société nigérienne aujourd’hui.
Elle consiste à verser régulièrement une somme d’argent, un montant que chaque membre consent de payer à chaque période retenue et que tout le montant est donné à un membre à tour de rôle. Les femmes adhèrent beaucoup à cette pratique comme les hommes, et la tontine se pratique au sein d’une association, d’une famille, entre amis, entre collègues de travail, ou des personnes d’un même quartier, d’un même milieu de travail.
Le montant de sa cotisation ou la mise se fait aussi bien en nature comme en espèce, donc en argent ou en d’autres biens et objets comme de pagnes, du Bazin, de drap, des ustensiles de cuisine, des bijoux etc. La périodicité peut être journalière, hebdomadaire ou mensuelle et permet au membre d’avoir une économie substantielle.
Mais, la tontine constitue aussi peut bien être une grande source de malentendu voire de conflit entre les femmes comme les hommes.
La malhonnêteté des responsables souvent désignés comme présidents est source de difficultés. Du côté des membres, certains font leurs versements en retard et d’autres après avoir obtenu leur tour ne s’intéresse plus aux versements pour les autres. Ils sèment le trouble dans les foyers de certains membres, car beaucoup de femmes ménagères font à la fois plusieurs tontines dans plusieurs groupes et elles se heurtent à la difficulté de pouvoir honorer leurs engagements, c’est-à-dire de contraintes, d’insolvabilité à verser leurs frais de popote de leurs familles, à en croire certains hommes.
BALKISSA BOUREÏMA SAMBO