La lutte traditionnelle est une activité sportive et culturelle populaire au Niger. Dans l’histoire, la lutte traditionnelle doit son aura à la simplicité de sa pratique, à l’accessibilité des combats, aux riches comme aux pauvres, à sa résistance au modernisme sportif et surtout au fait qu’elle demeure un sport rural gardant encore ses aspects ludiques et culturels.
Les pouvoirs coutumiers et politiques, les marabouts et les féticheurs, les musiciens et les chanteurs traditionnels, les bouffons et les experts olympiques cohabitent dans la préparation psychologique des lutteurs en amont, pendant et en aval des combats afin de les mettre en confiance et augmenter leurs chances. La lutte traditionnelle est le cadre par excellence de l’expression culturelle et corporelle, des rites, des croyances, des musiques, des poésies orales des communautés.
Le lutteur qui lutte est le héros de son groupe et donc de sa région. La lutte traditionnelle est également un vecteur de paix et de cohésion sociale. Depuis des années en dehors du championnat national de lutte traditionnelle, il n’y avait pas à côté suffisamment d’autres compétitions.
Mais la coupe du président de la République organisée chaque année pour encourager les lutteurs et faire du coup la promotion du sport roi, qui est la lutte, ensuite celle des sponsors, encore appelée Airtel kokowa, pour valoriser et promouvoir les acteurs de la lutte traditionnelle. Il y a également le rehaussement du montant du championnat national de lutte traditionnelle. Désormais le champion vainqueur du sabre national s’en sort avec un pactole de 10 millions de Francs CFA contre 5 millions auparavant. Une augmentation significative, qui témoigne du profond intérêt qu’accorde le président Mohamed Bazoum à la lutte traditionnelle, en lui rendant toutes ses lettres de noblesse.
Dans cette optique, les bonnes volontés et les autorités du pays ne cessent d’apporter leur contribution pour le bonheur de la discipline et du pays de façon générale. Aussi ces genres des compétitions doivent être multipliés pour la promotion de la lutte traditionnelle et des lutteurs Nigériens.
SOULEYMANE OUSMANE