18 morts, tel est, d’après des chiffres publiés, le mercredi 8 février 2023, par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le bilan de la méningite qui sévit dans l’Est du Niger. L’épidémie, fait savoir cette organisation, est apparue, en novembre dernier, dans la région de Zinder.
Déjà 600 000 doses de vaccins ont été fournies dans le cadre de la riposte à cette épidémie qui menace de s’étendre sur l’ensemble du pays. Selon l’OMS, cette année, il faut craindre un nombre important de victimes, à cause de la létalité élevée (3,2%) à comparer à celle enregistrée l’année précédente. D’où la nécessité de prendre très urgemment les mesures idoines pour contenir le mal.
Dans la région de Zinder, épicentre de l’épidémie, un comité technique a été mis en place comprenant des responsables locaux de la santé et des représentants de partenaires extérieurs intervenant localement sur les questions de santé afin de contenir la propagation de la maladie. Car les risques de voir l’épidémie atteindre d’autres régions du pays sont énormes, notamment à cause des multiples déplacements des populations en cette période de l’année, à la recherche d’un mieux-être.
En effet, au Niger, la saison dite morte qui dure pratiquement 9 mois (d’octobre à juin) est marquée par des mouvements internes intenses des villageois en direction des centres urbains et un exode massif vers les pays voisins, ce qui favorise les contacts et par conséquent la propagation des maladies.
Au Niger, la survenue d’une épidémie de méningite est quasi annuelle, le pays étant situé au centre de la zone dite « ceinture africaine de la méningite » qui va d’Est en Ouest du golfe de Guinée jusqu’en Ethiopie. 19 pays sont placés dans cette ceinture.
La forme de la maladie la plus fréquente au Niger est la méningite cérébro-spinale appelée aussi méningite à méningocoque, très contagieuse et très mortelle, qui se transmet de l’homme à l’homme par des gouttelettes aéroportées. Le seul moyen efficace pour prévenir la propagation de la maladie est la vaccination.
OUMAROU KANE