C’est sur les décombres de l’ex haute autorité à la lutte contre la corruption et les infractions assimilées (HALCIA) que le Général Abdourahmane Tiani vient de créer et mettra en route, la commission de lutte contre la délinquance économique, financière et fiscale (COLDEF), une institution dont l’avènement est vivement attendu par les citoyens, à cause de l’ampleur de la corruption atteinte dans la société nigérienne ces dernières années. Le Général Tiani entend toucher ainsi du doigt les attentes de nombreux citoyens, qui accusent et pointent surtout du doigt la corruption galopante comme étant la véritable cause de l’échec scolaire et socioprofessionnel de la jeunesse du pays.
L’ex HALCIA avait suscité beaucoup d’espoir des citoyens lors de sa création comme étant l’outil de régulation socio-économique et surtout comme l’œil et l’oreille du président de la République en matière de répression des crimes et autres délinquance économique mais en vain. Pour beaucoup, les citoyens n’ont eu leurs oreilles que pour entendre et leurs yeux que finalement pour pleurer.
Le Colonel Amadou Abdourahmane, porte-parole du conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) précise que cette autre commission de lutte contre la délinquance économique, financière et fiscale aura plein pouvoir pour remettre l’Etat dans ses droits et en toute l’égalité, c’est à dire avec des garanties de sécurité et de droit. L’ex HALCIA avait surtout travaillé sur la chaîne de la recette fiscale et en entourant de mystère sur la chaîne de la dépense publique. Aussi l’ex HALCIA avait fait des opérations des concours et examens ses sujets de prédilection, mais les gros poissons ont toujours su se faufiler hors des filets de ses nasses.
Directement rattachée aux services de la présidence de la République, la COLDEF devrait pouvoir aller plus loin que la défunte HALCIA et donner aux citoyens nigériens les garanties de croire à la gestion militaire de la société, à cause de son sens de la discipline et de la rigueur. D’autant que le pays du Général Abdourahmane Tiani a engrangé une longue expérience des commissions similaires dite rectification de la gouvernance comme la commission crimes et abus, dans les années 1990 lors de la conférence nationale souveraine.
L’avènement d’une telle commission a le mérite d’influer une culture de reddition des comptes dans la société et chez les dirigeants pour désormais mettre en pratique des règles efficaces ou efficientes de la gouvernance politique, économique, financière et fiscale pour une société d’équité et de justice.
Cette énième commission comme son acronyme l’indique promet de lutter contre la corruption, la mauvaise gouvernance, par le recouvrement des biens publics illégalement acquis ou détournés. Le Général Abdourahmane Tiani engage d’ores et déjà le CNSP et le gouvernement à travailler sans relâche, ni faiblesse ni paresse à atteindre les nobles objectifs d’une telle mission, digne de confiance de la part des nigériens conséquemment déjà mobilisés afin qu’il en soit ainsi.
MOUSSA NAGANOU