Le cercle de Nara a été particulièrement meurtrier pour les autorités maliennes ! Un coup dur pour la junte militaire malienne au pouvoir, qui vient d’enregistrer des morts suite à une embuscade des terroristes contre une délégation présidentielle à Nara dont le chef de cabinet y a perdu la vie.
Les sorties de la présidence sont devenues rares depuis l’avènement d’Assimi Goïta au pouvoir, tant les autres régions du pays hormis Bamako sont devenues des sanctuaires du terrorisme. Le mardi soir à Nara, région de Koulikoro non loin des frontières mauritaniennes, on a assisté à un drame qui a frappé une délégation présidentielle occasionnant quatre civils tués parmi lesquels figure le chef de cabinet du président de la transition, l’adjudant Omar Traoré.
Cette attaque ou embuscade terroriste meurtrière porte visiblement la signature du groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM) affilié à Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Selon le Colonel Mariam Sagara directrice adjointe de la direction de l’Information et des Relations Publiques des Armées « l’État-major Général des Armées informe l’opinion qu’une entreprise de forage, mobilisée dans le cadre des œuvres sociales du président de la Transition, a été attaquée par des hommes armés sur l’axe Guiré-Nara, le 18 avril 2023 ». « Nous avons la profonde douleur de vous annoncer que la délégation des œuvres du président de la transition, Chef de l’Etat, a été victime d’une embuscade dans une localité près de Nara », a déclaré le lieutenant-colonel Cheick Mamadou Cherif Tounkara, directeur administratif et financier de la présidence de la République.
Les autorités maliennes demeurent toujours la cible privilégiée des terroristes en témoigne le rétropédalage du Premier ministre Choguel Kokalla Maiga bien qu’étant récemment satisfait de la liberté de mouvement des autorités a été contraint de renoncer aux visites à l’intérieur du pays, à Gao, au notamment au Nord du pays.
A noter que les faits se sont déroulés à 400 km de Bamako, malgré l’arsenal sécuritaire dont est censée disposer toute mission présidentielle dans un contexte d’insécurité généralisée au Mali. Cette mission de la présidence était composée de quatre membres d’une entreprise de forage mobilisée dans le cadre des œuvres sociales du président de la Transition.
Elle visait à prospecter les possibilités de réalisation de forages et autres œuvres en vue d’apaiser la souffrance des populations. C’est vraisemblablement une amorce d’une stratégie holistique de lutte contre le terrorisme tant prônée et déployée par les pays comme le Mali.
Mais, c’est minimiser la puissance de nuisance des terroristes, qui malgré les efforts déployés par les autorités maliennes sous l’expertise et le soutien de la Russie via Wagner viennent encore de démontrer leur emprise sur ce pays depuis 2012. Les terroristes viennent de d’envoyer un message fort aux dirigeants maliens et par dessus tout, les populations en leur prouvant que ceux qui doivent garantir la sécurité des maliens sont dans l’incapacité de circuler sans dangers même aux alentours de la capitale Bamako.
Aussi, les populations de Sévaré dans la région de Mopti ont été réveillées samedi 22 Avril par des détonations lourdes à répétition du côté de l’aéroport depuis 5 heures du matin. A en croire les autorités maliennes, « une attaque terroriste a été déjouée », ont-elles annoncé au petit matin.
Peut-on déjouer une attaque terroriste par des tirs nourris d’artilleries lourdes ? L’opinion nationale a du mal à croire, mais plusieurs sources spéculent sur une mutinerie étouffée.
ABOUBACAR SOUMAÏLA