C’est le président en exercice de la confédération de l’Alliance des États du Sahel
(C-AES), le Colonel Assimi Goita qui a conduit la délégation officielle du nouvel
espace géopolitique du Sahel au 9 ème sommet des Chefs d’État et de gouvernements
du continent africain et la Chine, à Pékin, en terre chinoise. Si la plupart des
dirigeants africains se sont rendus en Chine en ordre dispersé pour compter chacun
sur la capacité technique de sa propre diplomatie à négocier et à nouer des relations
de coopération « gagnant-gagnant », la confédération de l’Alliance des États du
Sahel regroupant le Burkina Faso, le Mali et le Niger a quant à elle, choisi de
resserrer ses rangs, se renforçant de l’intérieur pour peser lourd, crédible et parler
d’une seule et unique voix à la géante et puissante économie chinoise.
C’est ainsi que un puissant Chef de l’État Malien, le Colonel Assimi Goita qui conduit
la délégation de la Confédération AES, entouré par les deux Premiers ministres du
Burkina Faso Apollinaire Joachim de Tambela et du Niger Ali Mahaman Lamine
Zeine, ainsi que de plusieurs techniciens spécialisés dans divers domaines de la
coopération internationale que le président chinois Xi Zinping accueille avec tous les
honneurs. « C’est sans complexe que nous venons en terre chinoise pour vendre au
meilleur prix nos ressources », explique le Premier ministre Nigérien Ali Mahaman
Lamine Zeine.
Le Premier ministre Nigérien très fier d’une telle démarche globale et salvatrice se dit
optimiste pour le succès inéluctable des trois pays membres de la confédération de
l’Alliance des États du Sahel. « Nous ne venons pas en Chine pour tendre la main »,
commente-t-il, dans une interview accordée au sortir du mini sommet de l’AES autour
du dirigeant Malien à Pékin avant le discours inaugural du président chinois Xi
Zinping devant les dirigeants politiques et militaires du continent africain.
« Nos pays regorgent d’importantes ressources humaines et naturelles », explique
Ali Mahaman Lamine Zeine. « Industrialisation, sécurité, modernisation de
l’Agriculture, grandes infrastructures, transports, commerce, technologie du
numérique, la dette publique ou encore les investissements divers entre les secteurs
privés chinois et africains », voici les sujets marquants du 9 ème forum sinon africain de
Pékin 2024, (FOCAC), la plus grande instance socio-économique entre les plus
hauts dirigeants du continent africain autour de leur homologue de la Chine
continentale.
En Chine, la confédération de l’AES donne une leçon de l’unité à l’Afrique !
En choisissant de s’exprimer d’une même voix, c’est la preuve que les dirigeants de
la Confédération de l’Alliance des États du Sahel ont compris et tiré les leçons du
passé sur la relation du continent africain avec le reste du monde. Depuis les
indépendances proclamées sur papier, les dirigeants africains n’ont jamais eu
l’intelligence d’aller à une rencontre en bon ordre, et à fortiori parler d’une même
voix.
Et c’est une faute de casting qui a toujours relégué le continent africain à une
position de mineur, même face à ses propres intérêts stratégiques et vitaux dans le
monde. Cela fait que jamais le continent n’a jamais réussi à peser de vrai poids ni sur
les décisions relatives aux grandes questions du monde ni moins sur les institutions
internationales par lesquelles le sort du monde est planifié ou géré.
Loin de tout complexe, la délégation de la confédération des trois pays membres de
l’Alliance des États du Sahel participe la tête haute à ce 9 ème sommet Chine-Afrique
de Pékin pour faire valoir ses ambitions socio-économiques et défendre les intérêts
vitaux de quelques 70 millions de citoyens de leur nouvel espace géopolitique
(confédération AES ) ! C’est une voie certainement louable pour l’avenir du continent
africain que de resserrer ses rangs pour devenir plus fort, plus crédible et plus
harmonieux pour tutoyer le reste du monde afin de pouvoir compter et peser plus
lourd et être plus compétitif, plus efficace dans la réalisation de ses objectifs
stratégiques, économiques, commerciales et géopolitiques.
MOUSSA NAGANOU