L’Archange centrafricain Touadéra troublera-t-il l’œil du cyclone ?
Les évènements de la nuit du Lundi 28 Novembre ont mis en lumière le risque encouru par le président Touadéra, démolisseur des institutions démocratiques et son régime totalement aveuglé par le soutien de son désormais « bouclier Wagner » !
Est-ce une tentative de libérer les centrafricains des griffes de l’Archange de Bangui ? Est-ce une fausse alerte ? Est-ce une stratégie d’essai ?
Déjà averti de la grande colère des citoyens défendant l’idéal démocratique en Centrafrique, depuis le limogeage de la présidente de la cour constitutionnelle Danielle Darla, le président Faustin Touadéra Archange, gouverne son pays désormais comme un vrai archange issu des dieux !
Mais l’évènement du lundi 28 Novembre sort de l’ordinaire, dans ce pays totalement contrôlé par Touadéra, l’archange de Bangui et ses sbires !
En effet, les habitants de la ville de Bossangoa en Centrafrique ont vécu un évènement particulièrement terrible et effrayant. Des détonations pour le moins violentes et assourdissantes ont retenti dans tout le quartier.
Aucune perte en vies humaines n’a été déplorée. Mais des dégâts importants en matériels militaires et de logistiques.
Les populations, les autorités militaires et civiles de la cité des pierres dures ont réellement vécu une nuit dure.
Dans la nuit du Lundi 28 novembre peu avant 3h du matin, un aéronef a largué des explosifs sur le camp militaire et l’ancienne usine de coton. Le gouvernement centrafricain a vivement protesté contre cette intrusion sur son espace territorial.
Surtout que la cible visée par l’avion est stratégique dans l’arsenal du système de sécurité et de la protection du régime. Autant dire que c’est le centre névralgique du pouvoir centrafricain déjà chancelant, qui a été atteint par cet aéronef à feu, mais non identifié, du fait de la fragilisation continue des forces politiques ainsi que les institutions démocratiques à l’intérieur du pays.
C’est donc une base de l’armée qui abrite aussi des instructeurs russes, qui a été habilement visée par les bombardements nocturnes et dont les autorités centrafricaines affirment jusque-là n’avoir pas réussi à identifier.
L’Assemblée nationale de son côté s’est immédiatement saisie de cette affaire et a exigé des comptes aux dirigeants centrafricains. Quant au gouvernement, il promet que cet acte ne «saurait rester impuni ».
Le gouvernement dit avoir pris des dispositions pour parer à toute éventualité. Une enquête aurait été ouverte. Un chef des mouvements rebelles dans la région contacté par nos confrères de la radio France internationale affirme ne pas en connaître les ressorts d’une telle action.
La France de son côté, explique ne pas être ni de loin ni de près concernée par cette attaque. Au delà de toute supputation hâtive, cette attaque vient de mettre en évidence l’existence de menaces réelles contre le régime Touadéra, ainsi que la faiblesse de son système sécuritaire.
Les affirmations des régimes Touadéra tout comme celui malien du colonel Assimi Goïta, qui claironnent à qui veut les entendre qu’ils sont dotés des systèmes performants de haute technologie d’observation aérienne et de détection d’objets volants ou en tout mouvement par leur « bienfaiteur mercenaire russe Wagner » s’avèrent aujourd’hui aux yeux de tout le monde, pour le moins incongrues, voire fausses !
Enfin, le climat politique délétère que le président Touadéra a instauré au pays de David Dacko ne saurait faciliter la tâche à cette aventure risquée pour satisfaire à sa boulimie du pouvoir. Le risque est grand et désormais palpable au-delà des supputations des citoyens avides de libertés, d’autant que Touadéra déjà dans l’œil du cyclone depuis doit rendre des comptes aux centrafricains un jour.
Il y a lieu de se poser la question « est-ce que les russes ont lâché Touadéra ?». Bien que le président centrafricain Faustin Archange Touadéra ait noué des relations « diplomatiques intimes » avec la Russie, en se démarquant du coup de son allié historique français. En permettant à Wagner de veiller sur la sécurité de son pays et surtout de son régime, le président Touadéra a sonné le glas de la rupture de sa coopération militaire avec la France.
ABOUBACAR SOUMAÏLA