Les manifestants brandissant à la fois le drapeau russe et burkinabè se sont rassemblés à Ouagadougou pour décrier « le paternalisme » français. Ces derniers expriment leur raz le bol, quant à l’influence française en Afrique.
De telles manifestations sont devenues monnaie courante, depuis l’avènement du capitaine Ibrahim Traoré à la tête du pays des hommes intègres. Leur soutien à l’endroit de la junte militaire au pouvoir demeurera sans faille, tant que le capitaine Ibrahim Traoré et ses camarades courberont l’échine face à l’exigence de faire partir « l’ennemi français » du Burkina Faso.
La France est considérée comme la cause principale de la dégradation de la situation sécuritaire au Burkina Faso, selon les manifestants. La présence de des troupes françaises auraient produit des résultats décevants, au point de les considérer comme étant d’intelligence avec l’ennemi djihadiste, qui déstabilise le pays.
Le mot d’ordre est désormais clair : la France débusquée est traquée de toute part, au point de lui fermer la porte à toute forme de partenariat ou encore de coopération possible avec le pays des hommes « intègres ».
La junte militaire au pouvoir est aujourd’hui devenue le pantin de la « rue », au point de perdre toute marge de manœuvre, source d’une autonomie de décision du gouvernent. Récemment, le Premier ministre Apollinaire Joachim Kyélem de Tambela avait bruyamment protesté face à cette attitude de la rue burkinabè, en affirmant que le gouvernement sait ce qu’il faut faire et qu’il n’appartient guère aux manifestants de leur dicter la gouvernance.
Et pourtant, c’est cela qui prévaut dans la gouvernance au quotidien désormais au Burkina Faso. Le samedi 28 Janvier 2023 encore, les manifestants de Ouagadougou ont exigé des autorités de Transition « des reformes vraies et l’arrivée de la Russie après le départ total de la France ».
MOUSSA NAGANOU