Jamais un président français n’a banalisé la fonction présidentielle aussi bien en France qu’en Afrique. <<L’adolescent >> Emmanuel Macron exactement un observateur de la scène politique nigérienne l’a qualifié, ses agissements depuis le début de son premier quinquennat caractérisé par une désacralisation continue de la fonction la plus haute de l’Etat
Le président Emmanuel Macron malgré son extrême jeunesse, il est animé par une volonté de puissance aveugle et dévastatrice qui le pousse à tout contrôler aussi bien en France qu’en Afrique, où les immenses et presque inépuisables richesses constituent la base de la puissance économique et financière de la France. Deux ampoules sur trois allumées en France ou en Belgique tirent sa source énergétique au Niger ou dans un autre pays du continent noir.
L’émergence de l’image des présidents français dans le monde semble prendre sa source dans les bons rapports avec les Chefs d’état d’Afrique avec lesquels beaucoup des dirigeants négocient de juteuses concessions ministères et autres minerais. Aucun président français depuis De Gaulle jusqu’à François Hollande ne s’amuse avec ses relations politiques et diplomatiques avec les dirigeants africains.
Le début du quinquennat de Macron commence exactement avec le renversement des pieds de la France en Afrique. Ouaga, le jeune président français Emmanuel Macron intimera l’ordre au président burkinabè d’aller rétablir le courant
C’était exactement l’acte qu’il ne fallait pas poser et surtout devant des jeunes étudiants à l’université de la capitale burkinabè. Le président Roch Marc Christian Kabore avait gentiment exécuté l’injonction de Macron pour aller rétablir le courant.
C’est quelques années seulement après la réélection du président Roch au Burkina Faso qu’un coup d’état l’avait déposé alors même que les services de renseignement français avaient promis une sécurité garantie au locataire du palais de Kossyam. Ainsi le Colonel Paul Damiba Samndogho s’emparait allègrement du pouvoir, sans le moindre souci.
Huit mois après, c’est le jeune capitaine Ibrahim Traore qui arrachait le pouvoir aux mains de son aîné et plus gradé que lui, le Colonel Damiba, sans les renseignements français n’aient ressenti le moindre bruit de bottes ni de loin ni de près. Au Mali voisin déjà, le Colonel Assimi Goita avait réalisé un premier coup d’état, puis une rectification de son premier mouvement pour mieux reprendre en main propre le pouvoir d’état, en éloignant pour toujours du pouvoir le président Ibrahim Boubacar Keita (IBK).
Parallèlement, tous les amis supposés ou réels du président Emmanuel Macron tombent comme des feuilles mortes du pouvoir, à travers toute l’Afrique. C’est quel genre d’amitié possible peut-on y avoir entre Macron et les dirigeants africains alors même qu’aucune bonne relation ne s’exprime entre l’Elysée et les capitales du continent noir ?
C’est une véritable dégringolade qui caractérise la vie de la diplomatie française en Afrique et dans le reste du monde. Malheureusement, Sylvain Itté qui est même né en Afrique et devrait avoir ainsi la chance de bien servir Macron n’a pas toujours été écouté probablement à l’Elysée et ce, malgré sa bonne volonté, y compris en prenant souvent des risques réels d’aller tenir un débat avec les étudiants nigériens dans leur campus à Niamey.
Quand ce l’a rattrapé en plein jour, le président Emmanuel Macron lui a imposé de rester encore subur les conséquences d’un déni de la réalité au Niger alors même qu’il a été déclaré persona non grata. La diplomatie ne s’accommode jamais avec de l’entêtement mais plutôt de la souplesse ou encore appelée de la flexibilité.
C’est cela qui permet de récolter des résultats probants. A titre d’exemple, lorsque la première délégation de diplomates de la Cedeao conduite par le Général Abdousalami Aboubacar, ancien président du Nigeria a été refoulée et priée de rebrousser chemin à partir de l’aéroport international Diori Hamani et ce, juste après avoir infligé au pays du Général Abdourahmane Tiani des lourdes sanctions économiques et commerciales, les véritables diplomates n’ont pas bronché pour regagner aussitôt Abuja, la capitale de la Cedeao.
Cette même délégation a usé des expériences tirées du haut de sa sagesse et de sa flexibilité pour maintenir le contact jusqu’à pouvoir obtenir des audiences avec l’homme fort de Niamey, ainsi qu’une visite au président renversé Mohamed Bazoum et s’enquérir ainsi de ses conditions de vie, après le coup d’état du 26 Juillet 2023. Le récent coup d’état intervenu au Niger, tout comme ceux intervenus en Guinée Conakry, au Burkina Faso et au Mali prouvent à suffisance qu’il est même dangereux d’être allié ou ami au président français Emmanuel Macron.
Il faut dire haut ce que les français eux-mêmes vivent dans leur chair aujourd’hui sous la gouvernance Macron. Le jeune a échoué sur toute la ligne de la gouvernance sauf sur la dénaturation, la dévalorisation et la banalisation de la fonction présidentielle en France et avec l’exportation de celle-ci en Afrique. La présidence française est anéantie aujourd’hui et réduite à une fonction sans vibrations intensément plaisantes, encore moins sanctifiantes.
MOUSSA NAGANOU