La lutte contre le terrorisme au Burkina Faso met à rudes épreuves le capitaine Ibrahim Traoré et ses camarades, tant les efforts déployés sont largement contrebalancés par la nuisance des terroristes. L’illustration la plus parfaite des difficultés d’accès de l’armée Burkinabè à certaines régions du pays est désormais incarnée par la ville de Djibo, devenue un véritable repaire de terroristes.
Mais pour la première fois, et ce depuis novembre 2022, la ville a été ravitaillée par la route. Depuis, c’est par voie aérienne que les populations de Djibo reçoivent les rares ravitaillements pour résister au blocus imposé par les terroristes ayant assiégé la ville.
Si l’on salue la persévérance, la témérité de l’armée burkinabè, c’est aussi l’énorme difficulté qui a caractérisé cette rare opération, faite de surcroît sur le territoire national et sur un trajet de 95 km seulement en 17 jours, s’il vous plait !
L’impressionnant convoi a dû faire fasse à une dizaine de mines anti-personnelles déterrées de justesse et des guetteurs qui constituent des menaces réelles sur le chemin d’un tel ravitaillement.
La riposte des autorités militaires burkinabè contre le terrorisme est de loin en deçà des attentes des populations. Pire encore, la solution reste jusque-là cent pour cent militaire.
ABOUBACAR SOUMAÏLA