Malgré tous les efforts des autorités nigériennes dans la lutte contre le trafic illicite des stupéfiants dans le pays, le mal persiste encore. La lutte contre le trafic de drogues, comme les autres grands banditismes dont notamment celui des êtres humains, la migration ou encore la criminalité économique bénéficient déjà d’une attention particulière des plus hautes autorités nigériennes et cela vise à asseoir une bonne gouvernance de la société nigérienne.
Mais depuis quelques temps, des audio et des messages virulents circulent sur les réseaux sociaux et font état d’un certain nombre de ressortissants nigériens dans les mains des autorités judiciaires saoudiennes pour de faits de trafic de stupéfiants, affirme-t-on. Il s’agirait de quatre personnes dont des femmes essentiellement interpellées en Arabie Saoudite pour des faits de trafic de drogue.
L’Arabie Saoudite est un pays qui compte l’un des taux le plus élevé d’exécutions des prisonniers au monde. Un pays islamique qui est régi par une version dite rigoriste de la Charia, où la loi islamique est appliquée dans toute sa rigueur. La peine capitale dans des affaires de terrorisme, de meurtre, de viol, de vol à main armée et de trafic de drogue sont monnaie courante.
Quant est-il alors du sort des nigériens supposés être arrêtés en terre saoudienne et accusés de trafic de drogue ? La toile s’enflamme avec les affirmations les plus folles au menu des éléments sonores et des images exposées, selon lesquelles des nigériennes pourront être exécutées, le vendredi 14 Avril 2022 à la Mecque.
Aucun officiel nigérien n’a régi encore, au moment où nous mettons ce papier sous presse. Quoiqu’il en soit, il est important que le Niger fasse jouer sa coopération judiciaire avec ce pays ami pour épargner la vie de ses compatriotes, si l’information se confirme et surtout en cas de leur condamnation par un juge saoudien. D’autant que le Niger aussi est un pays déjà engagé sur le front de lutte contre le trafic de tout genre et en particulier, la lutte contre la drogue.
ABDOUL WAHID MOUSSA