Cette question mérite d’être posée, suite à cette révélation faite par le Washington Post, un quotidien américain, qui s’est fait écho de l’achat des drones Bayraktar TB2 par le Mali via le groupe Wagner. Selon ses documents, les mercenaires russes auraient approché la Turquie pour un achat jugé délicat au vu du contexte actuel caractérisé par la crise entre le Mali et l’union européenne.
Mais c’est surtout la position de la Turquie, en tant que membre de l’OTAN qui est embarrassante pour Ankara de céder des drones de guerre au groupe des mercenaires russes. Les drones Bayraktar de la Turquie sont devenus célèbres et très convoités du fait de leur capacité à couvrir des étendues immenses, devenant ainsi une arme performance dans la lutte contre le terrorisme.
Déjà, plusieurs pays africains dont le Niger, le Burkina Faso, le Togo et autres ont acquis les drones Bayraktar tandis que le voisin malien n’a pas pu les acquérir. Si cette initiative est avérée, elle aura démontré les limites de la stratégie antiterroriste malienne qui n’a réussi qu’à couper le pont avec les partenaires internationaux, notamment l’union européenne et les nations unies.
ABOUBACAR SOUMAÏLA