Près d’un siècle après la libération de la France par les soldats de ses anciennes
colonnes d’Afrique, les autorités françaises n’ont pas daigné corrigé les injustices
commises sur leurs libérateurs africains jusqu’aujourd’hui et le pays dit des droits de
l’homme et des libertés osent encore lever le petit doigt pour dénoncer des pratiques
dites des violations des droits humains dans le monde. Il y a quatre vingts ans que
des vieux nègres courent entre Dakar, la capitale de l’ex AOF (Afrique occidentale
française) et Paris pour réclamer que les colons français reconnaissent et prennent
en compte enfin leurs cas, sans espoir et sans succès retentissant exactement
comme dans le roman du Camerounais Ferdinand Oyono dans « Le vieux nègre et
la médaille », afin qu’ils puissent enfin arborer leurs médailles après tant de
sacrifices.
En ce 80 e anniversaire, c’est devant le président camerounais Paul Biya, un vrai
vieux nègre reconnu et promu comme tel par Paris, que quelques autres vieux
nègres ont été exposés sous prétexte d’être honorés après 80 ans d’attente, après
avoir combattu et tout donné et tout perdu y compris l’honneur pour la libération de la
France. D’autant plus que le président français actuel Emmanuel Macron est allé
jusqu’à enlever leur honneur aux présidents africains, à l’image de l’ancien président
burkinabè Roch Marc Christian Kaboré à qui il a ordonné devant les jeunes étudiants
d’aller allumer le courant électrique en panne à Ouagadougou, un moment encore
mémorable qui explique toute la détérioration des relations franco-africaines et
justifie largement le sentiment de rejet du système français par la jeunesse africaine.
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