En prélude au recrutement sans concours des enseignants contractuels à la Fonction Publique programmé par le Gouvernement : Le Ministère de l’Éducation prévoit une Évaluation de Performance.
Conformément au Décret 2009-072/PRN/MFP/T du 26 Février 2009 à son article 5 qui stipule « qu’aucun agent contractuel de la fonction publique de l’état ne peut accéder à un emploi de fonctionnaire sans concours s’il n’a pas fait l’objet d’une évaluation du service employeur indiquant la qualité ou l’excellence des services contractuels effectués et s’il ne remplit pas les conditions d’ancienneté ou de durée de services contractuels et/ou volontaires fixées en fonction de l’emploi de recrutement » , le Ministère de l’Éducation Nationale a élaboré un plan de résorption des enseignants contractuels.
Le développement du Capital Humain est au cœur du Programme de la Renaissance acte 3 du Président de la République SEM Mohamed Bazoum pour un Niger plus émergent. En effet, Ils sont au total 63.435 enseignants contractuels éligibles à la fonction publique dont 51.852 du Primaire et 11.583 du Secondaire, exemptés les 7038 enseignants(es) âgés de plus de 45 ans qui bénéficieront d’une régularisation de leur pension à travers une proposition du versement de leurs cotisations à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale par l’État.
En effet, la Direction des Ressources Humaine (DRH) et la Direction de la Formation Initiale et Continue (DFIC) du Ministère de l’Éducation Nationale s’atteleront à élaborer les fiches d’évaluation administrative et pédagogique en situation de classe conformément au DÉCRET 2016-309/PRN/MEP/A/PLN/EC/MES/MEP/T/MFP/RA du 29 Juin 2016 portant statut particulier des fonctionnaires du cadre de l’Éducation à son article 141.
Ainsi cette Evaluation de Performance consiste à analyser les résultats ou les produits des activités concrètes des agents, pour les comparer aux objectifs préalablement définis qui fixent le niveau d’atteinte des résultats ou des produits attendu, de façon à pouvoir en situer le niveau de réalisation et donner du sens aux faits observés..
Sur instruction du Président de la République, Chef de l’État, un Comité technique inclusif sera mis en place, les enseignants évalués seront répartis en trois (3) groupes comme suit selon la performance de chaque agent.
1er groupe : Ceux qui seront jugés Performants (c’est à dire apte à enseigner du point de vue pédagogique et administratif) ; 2ème groupe : ceux qui seront jugés passable (ils feront l’objet d’un recyclage en vue d’améliorer leur capacités et après ils rejoindront le 1er groupe) ; 3ème groupe : ceux qui seront jugés non performant (ils auront le choix pour une autre vie professionnelle dans divers domaines de l’État où ils seront plus performants et plus utiles).
En plus, pour garantir l’objectivité de cette évaluation les équipes d’évaluateurs seront permutées. Cette action vise à concrétiser les engagements pris par SEM Mohamed Bazoum, Président de la République, chef de l’État, celui repenser le système Éducatif et mettre fin à la situation interpellante à laquelle fait face le Système Éducatif.
En outre, cette ferme volonté du Chef de l’État, à renforcer les capacités des enseignants contractuels, concourt non seulement à la valorisation de la profession enseignante mais aussi à la rétention des enseignants contractuels dans le système tout en assurant la bonne qualité des enseignements.
Fort conscient et convaincu qu’aucun développement n’est possible sans l’Éducation, Le Président Bazoum avait promis dans son discours d’investiture du 02 Avril 2021 qu’il sera le premier soutien de l’école nigérienne et il consacrera toutes ses énergies sur cette dernière au même titre que la Sécurité afin de repenser ce Système qui fait face à des nombreux défis.
C’est pourquoi, dans le souci de traduire cette ferme volonté du chef de l’État que le Ministère de l’Éducation Nationale en sa tête le Professeur Ibrahim Natatou accompagné par des cadres chevronnés a envisagé des actions majeures qui permettront de relever les principaux défis liés à l’accès, à la qualité du système, ainsi qu’à l’adéquation de l’offre de formation aux besoins du marché d’emploi.
Au regard du contexte mondial actuel où la compétition entre les Etats est une compétition entre les systèmes Éducatifs.
Il est très urgent d’agir pour sortir le notre de cette situation de précarité qui le conduit au délabrement du jour au jour. Il est donc évident de mettre fin d’abord à la contractualisation car elle reste un défi majeur voir une menace pour la survie de notre système Éducatif quand on va se référer aux évaluations antérieures au niveau primaire et secondaire à l’issue desquelles les enseignants jugés performants n’ont jamais dépassé 50%.
Avec l’arrivée du Président Bazoum, enseignant, philosophe de formation. L’école nigérienne traverse actuellement un tournant décisif avec des grandes réformes engagées par le Ministère de l’Éducation Nationale axées sur la promotion de la qualité à travers notamment la réforme curriculaire au niveau des écoles normales, École Normale Supérieure et des Facultés des Sciences de l’Éducation des Universités Publiques, le développement du capital Humain et infrastructures scolaires, la restructuration de l’INDRAP et Politique Nationale du Livre, Création d’une école des Cadres, création des Lycées d’excellence et Lycées Scientifiques des Jeunes filles, les perspectives sont donc prometteuses et l’espoir est désormais permis.
Enfin, il faut noter que des progrès significatif ont été enregistrés ces dernières années, le Gouvernement nigérien s’est résolument engagé à assurer un » Système Éducatif performant, équitable, inclusif, développant les compétences et l’expertise nécessaire et suffisante pour le développement Socio-économique du Niger« .
TANKO IBRAHIM
Secrétaire Particulier du Ministre de l’Éducation Nationale