Le silence est brisé sur la lourde rumeur, qui tenait Niamey la capitale nigérienne depuis l’aube du
Jeudi 19 Octobre. Le conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) a confirmé une
tentative d’exfiltration du président renversé Mohamed Bazoum et sa famille par des éléments
assurant sa sécurité en intelligence avec des mercenaires installés dans une résidence privée au
quartier Tchangarey, dans la périphérie Nord Est de Niamey.
Le CNSP explique à l’opinion nationale et internationale avoir ainsi déjoué un plan de déstabilisation
du pays du Général Tiani à travers une opération qui devrait se dérouler en trois étapes. Le porte-
parole du gouvernement décrit avec une force de détails un plan d’exfiltration consistant à sortir
Mohamed Bazoum et sa famille du palais vers un véhicule banalisé qui les conduirait au quartier
Tchangarey, d’où deux (2) hélicoptères attribués à une puissance étrangère dont l’identité n’est pas
déclinée. Selon le porte-parole du gouvernement les deux hélicoptères devraient acheminer le
président renversé et sa famille à Birni Kebbi au Nigéria voisin, au pays du président Ahmed Bola
Tinubu et président en exercice de la CEDEAO, ayant nourri et porté le projet d’une intervention
militaire au Niger dans l’espoir de rétablir le président renversé par la force.
Cette grave information relance encore la question de l’intervention militaire au Niger au nom de la
démocratie pour restaurer par la force le pouvoir renversé de Niamey. Alors que les Nigériens
attendent une amorce du dialogue avec l’institution communautaire de la CEDEAO, cette tentative
d’exfiltration jette un froid et la méfiance entre la CEDEAO et le CNSP ayant pris le pouvoir à Niamey,
ainsi que ses rapports avec la puissance étrangère en question.
MOUSSA NAGANOU