La mise en œuvre de la politique étrangère et la défense des intérêts nationaux constituent les principaux objectifs de la diplomatie de tout pays, qui à l’évidence ne peut pas évoluer en autarcie dans le concert des nations. La diplomatie est par conséquent le fer de lance de la communication politique d’un pays, c’est le levier principal de la formation de la notoriété d’un pays grâce aux « offensives » de ses leaders.
Cette évidence à été vite comprise par le président Mohamed Bazoum depuis son accession au pouvoir, il ya de cela déjà deux ans. En effet, tout en empruntant la pente ascendante construite minutieusement durant dix années par son prédécesseur, Issoufou Mamadou, le président Mohamed Bazoum n’a fait que pendant ces deux années au pouvoir consolider ces acquis au plan diplomatique avec une touche personnelle.
Aussi, durant ces deux années de son quinquennat passé, le rayonnement du Niger est devenu une réalité incontestable tant les actions menées ça et là, au Niger et à l’étranger ont fait émerger le pays vers une reconnaissance notoire incontestable.
D’entrée de jeu, c’est en décembre 2021 que le Niger pour la deuxième fois a présidé le conseil de sécurité de l’ONU en tant que membre non-permanent, tout en portant plusieurs résolutions, notamment le lien informel entre le réchauffement climatique et la sécurité dans le monde. C’est surtout durant cette période que la diplomatie nigérienne s’est illustrée par sa capacité à organiser des conférences de portée panafricaine, des réunions bilatérales etc.
Ces rencontres ont permis de présenter un autre visage du Niger à la face du monde, tant le pays souffrait cruellement de préjugés défavorables notamment son manque d’infrastructures pouvant accueillir des évènements de telle envergure.
On dénombre 140 rencontres, 22 conférences sous régionales et internationales, 3 réunions bilatérales etc. Ces événements ont repositionné le Niger dans le concert des nations, grâce au leadership du président Mohamed Bazoum qui s’est vu inviter dans plusieurs conférences à l’international afin d’éclairer l’opinion sur entre autres les questions liées à la situation au Sahel.
Cette posture a fait de Mohamed Bazoum un artisan voire une éminence grise incontestable dans la compréhension et la recherche de solutions, en vue de la résolution de la crise sécuritaire. Le Niger est devenu, de ce fait un véritable laboratoire où viennent s’instruire des sommités de ce monde, désirant mieux appréhender les questions sécuritaires.
Le Niger affirme certainement son leadership sur la scène africaine en s’octroyant une position dominante et affirmée sur les questions sécuritaires, la résolution de conflits à travers la négociation dont la plus éloquente est la libération des otages français et Américain en l’occurrence le journaliste Olivier Dubois et l’humanitaire Jeffery Woodke.
L’un des symboles forts de la réussite de la diplomatie nigérienne s’est révélé à travers l’organisation du double sommet de l’Union Africaine sur l’industrialisation et la diversification économique, ainsi que sur la zone de Libre échange continentale Africaine (ZLECAF).
La diplomatie nigérienne avait sous la houlette du président Mohamed Bazoum réussi à faire émerger l’esprit de panafricanisme prôné par le passé par des leaders africains comme Kwamé Nkrumah, Patrice Lumumba etc., en renforçant la dynamique déjà amorcée au sein de l’Union africaine dont l’objectif est de faciliter les échanges Sud-sud au sein du continent africain. Ce fut une prouesse pour la diplomatie nigérienne d’avoir matérialisé cette noble ambition panafricaine, grâce à des infrastructures à la hauteur de l’événement et à une organisation jugée très satisfaisante par les invités.
C’est n’est donc pas exagéré d’affirmer que durant les deux années de son premier quinquennat, la diplomatie active et éclairée du Niger sous la présidence de Mohamed Bazoum a permis le rayonnement du pays et contribué grandement au rétablissement de la confiance avec ses partenaires, tant au niveau continental qu’international.
ABOUBACAR SOUMAÏLA