A Ouagadougou, des milliers de manifestants ont répondu à l’appel du mouvement le « Faso Ma Patrie », ce samedi 6 Mai 2023. Des milliers de manifestants se sont rassemblés à la Place de la Nation située dans le centre-ville de Ouagadougou, où ils ont dénoncé un certain complot ourdi par la « communauté internationale contre le Faso », maïs également d’apporter leur soutien sans faille à la transition et au président Ibrahim Traoré.
Comme lors des précédentes manifestations en soutien à la transition, dans la foule, la plupart des manifestants détenaient des drapeaux burkinabè et russes. Ils ont aussi apporté leur soutien aux forces de défense et de sécurité et aux volontaires pour la défense de la partie et pour dire « non à la manipulation » de l’opinion publique constatée depuis quelques temps.
Ces manifestations interviennent quelques jours après l’attaque, du 20 Avril dernier contre le village de Karma dans le Nord où 136 civils ont été tués par des hommes en tenue de l’armée burkinabè et dont les auteurs n’ont toujours pas été identifiés. Elles interviennent aussi à un moment où les autorités burkinabè ont dénoncé ces derniers jours, une « coalition internationale » contre le Burkina Faso sans donner la composition de ladite coalition.
Le ministre burkinabè de la Défense, le colonel-major Kassoum Coulibaly, a expliqué que certains pays refusent de vendre des équipements militaires au Burkina Faso qui est en train d’agir avec ses propres moyens sur le terrain. S’agissant du massacre de Karma, dans une interview accordée jeudi à la télévision publique (RTB), le président de la Transition le capitaine Ibrahim Traoré lui-même a appelé au calme et à éviter de tirer des conclusions hâtives malgré de forts soupçons qui pèsent sur l’armée burkinabè, tout en assurant que l’enquête suit son cours.
Depuis 2015, le Burkina Faso fait face à des attaques terroristes récurrentes dans plusieurs régions. Le gouvernement burkinabè a décrété « l’ordre de mobilisation générale et de mise en garde » afin de « donner un cadre juridique légal » à l’ensemble des actions engagées par l’Etat dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Au Burkina Faso, l’état d’urgence est en vigueur dans huit régions sur les treize que compte le pays.
SOULEYMANE OUSMANE