Fin de suspens au Sénégal dans le procès d’Ousmane Sonko contre Adji Sarr dans l’affaire du même nom de la masseuse de Dakar. Absent au procès malgré tous les risques qu’il encourt, l’opposant Ousmane Sonko contre lequel le procureur a requis 10 ans de prison à réclusion criminelle pour viols ou 5 ans pour corruption de la jeunesse. Ousmane Sonko est jugé par contumace.
En cas de condamnation, il ne pourra donc pas faire appel. Les arguments d’Ousmane Sonko en lien avec l’insécurité qui pèse sur sa personne n’ont pas convaincu le tribunal à accepter le renvoi du procès demandé par ses avocats. Ce manquement à la procédure judiciaire qui exige que l’accusé s’enregistre un jour avant le procès a visiblement profité à ses détracteurs dont Maître El Hadj Diouf, avocat d’Adji Sarr, qui l’accuse de « fuir la justice ».
«Notre pays, le Sénégal, vient aujourd’hui de tenir un procès capital pour son avenir, pour sa stabilité et c’est Sonko lui-même qui disait qu’il était pressé d’aller au jugement ! De quoi a-t-il peur ? Mais de la vérité ! Malgré tout, l’audience s’est déroulée. Je ne suis pas totalement satisfait par le réquisitoire du Parquet.
À présent, de bien développer les arguments qui plaident en faveur d’une condamnation pour viols. Si le Parquet vient à couper la poire en deux, en disant : si vous n’êtes pas convaincus par le viol, retenez la corruption de la jeunesse, non, cela ne me parait pas véritablement rigoureux».
Le jugement mis en délibéré et le verdict est attendu pour le 1er Juin2023. On craint le pire pour Ousmane Sonko, qui risque d’être disqualifié pour les présidentielles de 2024.
ABOUBACAR SOUMAÏLA