La suppression de l’ONU ou encore sa réforme profonde est voulue
depuis longtemps par les autres États du monde, en particulier l’Afrique
et les autres pays dits émergents de l’Amérique Latine, de l’Europe ou
de l’Asie, en vain. Mais l’Afrique, la convoitise de toutes les puissances
économiques mondiales est pourtant le continent le plus exclu de la
gouvernance internationale confiée aux systèmes des Nations Unies
depuis New-York depuis la fin de la seconde guerre mondiale, en 1945 !
Malgré la force des débats sur ce sujet voire la violence de ceux-ci sur la
gouvernance impulsée au reste du monde depuis New-York, les
réformes visant à accorder à l’Afrique sa véritable place dans le monde
restent à la traîne, lorsqu’elles ne sont pas boycottées par les Nations
dites hyperpuissantes et disposant ainsi des outils de contrainte que
représente finalement le droit de veto dans les mains des cinq membres
permanents ! C’est le président américain sortant et donc en perte de
vitesse, Joe Biden qui évoque l’idée d’accorder deux sièges de membres
permanents au sein de l’organisation des Nations Unies, mais sans un
droit de veto !
C’est un Joe Biden, totalement en perte de vitesse qui propose ainsi une
mascarade à l’Afrique, pour juste tenter de donner à son pays une
nouvelle virginité dans l’amour perdu des États-Unis d’Amérique face
aux États Africains éprouvés par l’insécurité et les violences terroristes
dont l’Amérique se fait le porte flambeau de la lutte finalement sans
enjeux réels et palpables pour les populations africaines. C’est à la limite
un mépris pour l’Afrique que de lui accorder des sièges de membres
permanents à l’ONU sur un plateau d’argent, à titre folklorique ou de
coquille vide, pour ne rien peser sur les décisions importantes de la
gouvernance internationale.
Présents depuis plus de deux décennies en Afrique avec ses yankees,
comme au Pakistan, comme en Irak et comme ailleurs, l’Amérique et ses
soldats n’ont pas réussi à assumer sa promesse de réaliser la paix
promise au monde entier, bien qu’étant devenu de fait et donc de force
les gendarmes du monde. Chassés au Niger, stigmatisés au Tchad et
pointés doigt au Soudan, les soldats Américains ont grandement besoin
du soutien de la Maison Blanche pour garder pied en Afrique, c’est tout
ce qui justifie la proposition méprisante et insultante du président Joe
Biden, qui confond jusque dans ses gestes et les termes de ce qui sort
de sa bouche « matin et soir ; nuit et jour ; rouge et noir ou encore s’il a
fait ou n’a jamais fait une telle déclaration ».
MOUSSA NAGANOU