Demain, c’est le 2 Avril 2024, date de la fin du mandat présidentiel du puissant président Macky Sall,
qui va quitter le pouvoir contre vents de marées et redevenir un homme normal après le pouvoir ? Il
avait tout essayé pour feinter le destin ou retarder de quelques mois et quelques jours encore et ne
pas affronter de si tôt le jour de la fin de son mandat à la tête de son pays, le Sénégal, mais les
sénégalais et leurs institutions républicaines s’y sont opposés énergiquement.
Sa coalition au pouvoir « Benno Bokk Yakaar » semble déjà être affaiblie et gagnée par une profonde
division interne dont la mèche serait vendue par le même Macky Sall au profit de la coalition « Yewwi
Askan Wi » d’Ousmane Sonko, qui signifie « libérer le peuple », au regard des indiscrétions traînées à
la rue par les partisans.
Ainsi, depuis l’échec du candidat de la majorité au pouvoir Amadou Ba, Oumar Sow un conseiller à la
présidence de la République n’a pu retenir sa colère contre Macky Sall ainsi que contre Ousmane
Yara un autre partisan de l’alliance pour la République (APR) qui a conduit un député de l’opposition
à la présidence pour vite sortir les fonds de campagne au profit de Bassirou Diomaye Faye, une sorte
de soutien actif au candidat de l’opposition. Le vendredi dernier, le président Macky Sall a
rapidement reçu le député en question sous la bienveillance d’Ousmane Yara.
Une altercation qui explique tout !
C’est à la suite de cette audience que le conseiller
Oumar Sow s’est pris violemment à Ousmane Yara, son camarade de l’APR qu’il a vivement critiqué
et même qualifié de « comploteur », avec des enveloppées verbales à l’égard du président Sall, avant
d’en venir aux mains. Une violente altercation qui a fini par nécessiter l’intervention des gendarmes
pour conduire le conseiller à la brigade de Thiong.
Mais il est nécessaire d’aller au-delà des complots !
Si la victoire du jeune président Bassirou Diomaye Faye peut se lire aussi à l’aune des complots de
haut niveau avec les arcanes du pouvoir, il faut aller au-delà. Parce que cette victoire électorale au
Sénégal appelle à l’expérimentation d’une réelle démocratisation de la gouvernance de la société
sénégalaise, afin de donner du travail à cette abondante jeunesse qui est massivement sortie exercer
son droit de vote pour affliger une cinglante défaite au camp présidentiel.
MOUSSA NAGANOU