L’économie nigérienne se porte bien et la dynamique de sa croissance s’est poursuivie au cours des deux premières années du mandat de SEM. Mohamed BAZOUM à la tête du pays. En effet, de 3,6% en 2020 et après une légère décélération enregistrée en 2021 avec 1,4% de croissance, imputable aux mauvais résultats de la campagne agricole, l’économie nigérienne a rebondi en 2022 avec un taux de croissance réel de 11,5% selon la Banque mondiale et 11,9% selon le FMI et l’INS du fait de la mise en œuvre des principales mesures de réformes et de politiques économiques portées par le Programme de Renaissance Acte 3, renforcées par la bonne tenue de la campagne agricole en 2022.
Notre économie de ce fait est actuellement l’une des plus dynamiques en Afrique et il n’est pas d’ailleurs exagéré d’étendre cet exploit à l’échelle mondiale, en attestent les classements et les analyses des institutions compétentes en la matière (CEA, Banque mondiale, FMI). Le cadre budgétaire de notre économie demeure également relativement stable, malgré le niveau élevé des dépenses pour renforcer la résilience de l’économie et la sécurité qui ont porté le déficit à 6,8% en 2022, après 6,1% en 2021.
Grâce à la politique d’endettement prudent, le ratio de l’encours de la dette par rapport au PIB (50,8% en 2021 et 52,2% en 2022) reste en dessous de la norme communautaire de 70%. Notre pays dispose ainsi d’une marge confortable en matière d’endettement. Le bulletin statistique de la dette intérieure publié par UMOA-Titres pour tous les pays membres de l’organisation indique que le Niger a l’encours le plus faible en dehors de la Guinée Bissau parmi les 8 pays de l’UEMOA.
Relativement à la mobilisation des ressources internes, 1837 milliards de FCFA de recettes ont été mobilisées sur la période 2021-2022, soit une progression annuelle moyenne de 5%. S’agissant de l’inflation, malgré son acuité à travers le monde, au Niger les opérations de ventes à prix modérés des céréales, de distributions gratuites des vivres et de cash transferts entreprises par le Gouvernement ainsi que l’amélioration de l’offre des produits maraichers ont permis de contenir le coût de la vie.
Ces actions ont contribué à maintenir, malgré l’ampleur du déficit céréalier de 2021 et la flambée persistante des prix des produits importés, un taux d’inflation au Niger (4,2%) largement inférieur à la moyenne enregistrée dans l’espace UEMOA (7,4%) en 2022.
ABDOUL WAHID MOUSSA