Décidément, la machine politico-judiciaire au Sénégal est déterminée à mettre fin à l’ambition présidentielle du jeune opposant Ousmane Sonko dont le désir ardent d’accéder à la magistrature suprême est désormais affiché. Le cas Ousmane Sonko au Sénégal a été à l’origine de nombreuses manifestations qui secouent le pays depuis maintenant plusieurs mois.
Ces manifestations visent à faire barrière à la volonté du pouvoir de Macky Sall à stopper l’ascension fulgurante du jeune opposant, qui est devenu une vedette politique dans un pays où les anciens leaders commencent à connaître un déclin auprès des populations sénégalaises, tant leurs nombreuses compromissions et voltes-faces ont fini par ternir leur image sur la scène politique. Pour mettre en exécution la machine à broyer les opposants, plus particulièrement le très téméraire Ousmane Sonko, le pouvoir de Macky Sall multiplie les actions en justice de façon flagrante contre ses opposants, au même moment où la question du troisième mandat de celui-ci commence à se confirmer au grand dam des démocrates sénégalais.
Du coup, le lien de cause à effet est désormais établi dans l’inconscient collectif de nombreux opposants sénégalais qui assimilent aujourd’hui, ce harcèlement judiciaire contre Ousmane Sonko à un plan savamment réfléchi et maintenant déployé par le camp Sall, en vue de l’élimination du jeune opposant à la présidentielle. Au même moment, le procès en diffamation contre Ousmane Sonko bat son plein et n’a pas connu son épilogue, voilà qu’on assiste au rebondissement spectaculaire de l’ancien procès, Ousmane Sonko dans l’affaire de viol d’Adji Sar supposé classé pour bon nombre de sénégalais.
L’opposant a rendez-vous avec le juge ce Lundi encore et ce en moins d’un mois après sa récente condamnation de six mois avec sursis pour diffamation, assorti d’une amende de 200 millions de francs. Ce dossier s’ouvre curieusement au moment où Monsieur Sonko vient d’écoper en appel six mois de prison avec sursis pour diffamation à la suite de la plainte du ministre de la culture de Macky Sall. Si d’aventure cette peine est confirmée en cassation, elle entrainera la déchéance de tous ses droits civiques et Sonko sera inéligible.
Ce n’est donc pas exagéré du tout dans ce cas, d’affirmer que sur la tête du jeune opposant Ousmane Sonko, sont suspendues deux épées de Damoclès soigneusement aiguisées par le camp Macky Sall en vue de le décapiter politiquement. Parce que l’opposition, visiblement avec la constitution de la force F24 est déterminée à barrer la voie au projet déjà contesté de 3è mandat de Macky sall, qui commence à prendre corps.
Par ses multiples assauts politico-judiciaires dont est victime Ousmane Sonko, le président Macky Sall cherche coûte que coûte à se débarrasser de toute velléité contestataire sur son boulevard en construction vers le 3è mandat, tant planifié, tant réfléchi, tant dissimulé et tant convoité. L’épine Ousmane Sonko, pose de nombreux soucis au pouvoir et son Chef Macky Sall tient à la retirer de ses pieds, en offrant malheureusement une terne image au pays de la Téranga, qui par ses agissements de bas étages orchestrés au plus haut sommet de l’État plombent la légendaire démocratie sénégalaise qui s’était illustrée par sa capacité à assurer l’alternance démocratique comme un acquis politique pour toujours.
ABOUBACAR SOUMAÏLA