« La politique est le premier des arts, mais le dernier des métiers », disait le penseur raciste et négrier français, Voltaire. C’est parce que la politique est justement « un art de gérer les hommes et de les conduire à la réalisation de leurs plus grandes aspirations qu’elle est difficile à pratiquer », surtout pour les hommes d’aujourd’hui dont la plupart manquent de bonne capacité d’écoute, d’attention et du sens aiguisé (élevé) de responsabilité pour bien comprendre les véritables préoccupations des populations pour les prendre en compte, au lieu de les désespérer.
Ainsi, depuis les années 1974, la préoccupation majeure du président du conseil militaire suprême (CMS), le Général Seyni Kountché au point de devenir une obsession chez lui ou d’incarner sa vision personnelle d’une société de développement avait toujours été de vite atteindre « l’autosuffisance alimentaire » à son temps, aujourd’hui encore appelée « souveraineté alimentaire » par les membres et les acteurs du CNSP. « Aucun Nigérien ne mourra de faim, d’ici l’an 2000 », était son leitmotiv couramment rappelé à l’occasion de ses tournées nationales à l’intérieur du Niger, qui se terminaient à Niamey par des conférences de cadres, où des décisions importantes étaient annoncées aux populations.
La remarque observable entre la gouvernance politique du CMS et celle du conseil national pour la sauvegarde de la Patrie (CNSP) en théorie est symptomatique d’une vision quelque peu commune sur le souci de libérer les Nigériens de la faim. La préoccupation de réaliser la souveraineté alimentaire, l’intransigeance avec les délinquants concernés par les Finances publiques du Général Seyni Kountché sont largement comparables à la lutte contre la délinquance financière et la corruption du Général Abdourahmane, tout comme sa vision sur la réalisation de la souveraineté alimentaire, via le développement des bases de production ou encore les réformes sociales à venir.
Quand le Général Abdourahmane Tiani et le CNSP rappellent le Général Kountché et son CMS !
L’euphorie que l’avènement du CNSP a engendré auprès des Nigériens n’est comparable à aucun autre évènement politique que l’ambiance après le coup d’Etat du Lieutenant-colonel Seyni Kountché et ses camarades du conseil militaire suprême le 15 Avril 1974. Très vite, les discours vont se rejoindre sur les sujets de la lutte contre la fraude fiscale, la corruption, le détournement des deniers publics et surtout la bataille féroce lancée contre la faim au Niger.
Après le régime du conseil militaire suprême, aucun autre régime n’a compris l’extrême nécessité de combattre la faim et garantir aux concitoyens l’autosuffisance alimentaire et réhabiliter ainsi la dignité aux braves populations Nigériennes, sauf le Général Abdourahmane Tiani et ses camarades du CNSP, d’autres dignes fils du pays apparus au 21e siècle. Ainsi, de Mahamane Ousmane, Ibrahim Baré Mainassara, Daouda Malam Wanké, Mamadou Tanja, Salou Djibo, Mahamadou Issoufou, jusqu’à Mohamed Bazoum, tous sont passés à côté de la plaque, devant réhabiliter la dignité aux citoyens Nigériens, en donnant la priorité à autre chose que de créer les conditions d’une dignité réhabilitée des Nigériens, car « ventre creux n’a point d’oreille », avertit ou enseigne déjà le proverbe et encore moins de dignité.
Bravo donc au Général Abdourahmane Tiani et ses camarades du CNSP pour avoir vite compris que la lutte contre la faim est la première priorité, en plus de la paix, de la sécurité, de la quiétude sociale, de la cohésion sociale et de la solidarité nationale. Ne trône pas ainsi à la tête de l’institution chargée de gérer les vives qui le veut, mais plutôt celui qui le mérite vraiment.
Le mérite, c’est l’image qu’incarne le Colonel Sidi Mohamed à la tête de l’office des produits vivriers du Niger (OPVN), qui ne vit que pour être au service des populations Nigériennes. Servir, secourir ou encore se jeter à l’eau ou dans les incendies en bravant le risque en bon pompier pour sauver les siens, telle a toujours été la mission au Colonel Sidi Mohamed confiée.
Il reste maintenant au directeur général de l’OPVN, le Colonel Sidi Mohamed à maintenir le cap, en restant positif, combatif, serein, courageux, ambitieux, concentré et donc fort. D’autant plus que ce Colonel a déjà réussi d’une main de maître ses premiers pas dans la gestion de la crise alimentaire, sous l’embargo total de la CEDEAO en 2023-2024 et se révèle être plus vigoureux et plus résistant comme l’arbre, qui a subi les violentes secousses des vents et des tempêtes.
MOUSSA NAGANOU