Rien n’est encore officiel au Niger tout comme au Benin, mais tout laisse croire que
la décrispation entre les deux pays voisins avance lentement et sûrement. Les
populations de deux pays y croient fermement, même en l’absence de messages
officiels.
La forte délégation de haut niveau conduite par le ministre d’Etat Nigérien de
l’intérieur et de l’administration du territoire, le Général Mohamed Toumba reçue à
Cotonou par le président béninois Patrice Talon a recouvert les relations nigero-
beninoises désormais d’un grand mystère, d’autant plus que peu ou pas du tout
d’informations n’ont filtré de cette rencontre de haut niveau après la grave crise
politico-sécuritaire survenue au lendemain du coup d’État militaire du 26 Juillet 2023.
Patrice Talon semble avoir dilué son SODABI FORT, pour ne plus se comporter
comme le nègre de la région qui veut détruire ses propres frères pour plaire à la
France, suite à la médiation de deux anciens Chefs d’Etat béninois, Dr Boni Yayi et
NICEPHORE SOGLO à partir du 24 Juin et cela a fait quelque peu oublier la grave
séquence de l’histoire du Benin sur l’enlèvement du grand ROI BEHANZIN et sa
déportation à des milliers de kilomètres de chez lui, sur l’île de la Martinique à Fort de
France le 30 Mars 1894.
Après les deux audiences de haut niveau à Niamey et à Cotonou, notamment avec
le président Abdourahmane Tiani et les deux anciens Chefs d’Etat béninois à Niamey
ou encore la forte délégation du Général Mohamed Toumba au palais de la Marina
chez Patrice Talon, la diplomatie semble avoir repris ses droits. Dr Sidi Abdou,
l’ambassadeur en poste à Cotonou, le très discret diplomate reste silencieux mais
droit dans sa mission en scrutant toutes les voies possibles à une décrispation de la
situation entre les deux pays.
Il faut dire que la tension a baissé maintenant, même si les portes de la frontière
Niger-Benin restent closes et encore verrouillées à plusieurs tours de clefs. Les deux
communautés de part et d’autres de la frontière nourrissent pourtant beaucoup
d’espoir, quant à l’ouverture prochaine de celle-ci, surtout que les deux pays ont
également hâte de tirer profit des revenus essentiels des tankers chargés du pétrole
brut nigérien en eau profonde depuis le port de Sèmé-Podji pour financer les projets
stratégiques et structurants du développement au profit des populations, ainsi qu’aux
autres citoyens de la région. À suivre.
MOUSSA NAGANOU